Une réforme de la police, dans l’attente de nouveaux effectifs?

La réforme de la police de la zone Bruxelles-Ixelles, dite « réforme territoriale »  franchira une étape ce 1er mai avec les nouvelles dispositions concernant les commissariats de quartiers. Les habitants s’interrogent sur les conséquences de cette réforme. Ils ont l’impression que les policiers de quartier vont disparaître et avec eux une connaissance approfondie des lieux et des habitants. J’ai eu l’occasion d’interroger le Bourgmestre Philippe Close ce mardi 24 avril 2018 au Conseil de Police de la zone. D’après sa réponse, les commissariats seront maintenus, à l’exception de Neder-Over-Heembeek où il y aura fusion étant donné l’ouverture d’un nouveau commissariat avenue de Versailles. Celui-ci sera inauguré en juin. Du côté de l’avenue Louise les habitants ne devront plus se rendre au centre ville pour porter plainte durant les heures de fermeture du commissariat de la rue de Livourne, mais pourront s’adresser à celui de la Place Coq à Ixelles.

La réforme entrainera du changement, les inspecteurs de quartier resteront disponibles mais seront appuyés par des « brigades d’intervention territoriale ». La réforme va dans le sens « moins de policiers dans les commissariats, parce que plus de policiers en rue ». Ils seraient appelés en renfort par district. Les gens ne devraient plus aller au commissariat mais les policiers viendraient chez eux pour prendre leur plainte. Reste que malgré les 6 nouveaux millions que cela coûtera à la zone, il manque 200 policiers pour remplir correctement les missions. Celles-ci sont à la fois celles liées au maintien de l’ordre et à la police de proximité. Beaucoup s’inquiètent de cette réforme, notamment à cause de ce manque d’effectifs et des difficultés de recrutement.

Je suivrai avec attention la mise en œuvre de cette réforme territoriale qui devrait améliorer la relation des habitants avec leur police et l’efficacité de celle-ci, alors même que dans beaucoup de quartiers les habitants se plaignaient soit de la recrudescence d’une certaine délinquance, soit du non-suivi d’infractions (vitesse, stationnement) ou de non-sanction pour des faits de tapage et des incivilités. N’hésitez pas à me faire part de vos réactions, propositions en cette matière.