Ce 19 septembre, Conseil de Police de la zone de Bruxelles-Capitale-Ixelles de rentrée.

 

J’ai eu l’occasion d’interroger le nouveau Président de la zone, le Bourgmestre Philippe Close à propos :

 

  • de l’impact sur le timing des travaux de l’incendie de l’immeuble du futur Commissariat à Neder-Over-Heembeek.

En effet dans la nuit du 2 au 3 septembre un incendie criminel a eu lieu dans les locaux du Logement Bruxellois. L’immeuble a été vendu à la Ville de Bruxelles pour y installer le commissariat de Neder-Over-Heembeek, avenue de Versailles ; des travaux y étaient en cours dans ce but. Selon le Bourgmestre, les travaux ont repris depuis une semaine et il n’y aurait pas (ou presque) de retard, la fin étant toujours prévue pour février 2018.

 

  • et aussi à propos de l’annonce concernant le futur stand de tir de la police.

La zone de police de Bruxelles-Capitale-Ixelles ne dispose pas de stand de tir pour l’entraînement du personnel. Il avait été question de ce problème à plusieurs reprises et finalement le Bourgmestre avait annoncé que ce sera chose faite en 2019- 2020. Hier il a précisé qu’il avait trouvé un accord avec CityDev sur un terrain en site industriel. Le maître d’ouvrage serait CityDev qui via un achat ou location a long terme mettrait un stand de tir à disposition de la Ville. Celle-ci va demander des subsides à la Région dans le cadre des nouvelles compétences en matière de sécurité et/ou dans le cadre de l’école de Police. D’autres zones pourraient également louer les locaux. Le coût estimé pour la Ville est de 7 à 8 millions, la convention avec CityDev devrait être approuvée par le Collège le 28 octobre et passerait ensuite au Conseil Communal.

 

Enfin, le Conseil a également entendu une présentation par les Commissaires responsables de la Cellule Mœurs et de la Police territoriale (de proximité) de la manière dont la zone aborde la problématique de la prostitution, particulièrement dans le quartier Alhambra et Avenue Louise.

Quelques éléments que je retiens : 80% des quelques 200 personnes concernées dans le quartier Alhambra ne disposent pas de domiciliation et/ou de revenus. Une solution comme certains la prônent, type « Villa Tinto » n’est donc pas adéquate, ce type de structure d’adresse à des personnes qui sont enregistrées et acceptent d’être reconnues comme « travailleuses du sexe ». Le travail se fait en lien avec les habitants et les associations et a comme priorité de réduire les « troubles à l’ordre public »  et restaurer, notamment dans le quartier Alhambra, l’habitabilité du quartier. Des contrôles via les différents règlements s’effectuent vis-à-vis des proxénètes et des établissements problématiques. La police vise avant tout à remonter les filières de traite des êtres humains et les réseaux de criminalité. La police vise aussi à tenter de protéger les mineures d’âge et les femmes en situation illégale.

En 2017 la zone a comptabilisé 13 arrestations pour proxénétisme, 31 dossiers sont ouverts ou en cours de finalisation ; elle a établi 1670 pv de roulage, 190 pv via les sanctions administratives et 887 pv judiciaires. Le règlement concernant les sanctions administratives ayant été annulé, la Ville va maintenant interpeller le fédéral.