Geler ou réguler les loyers ?

15.07.2010

Le Plan Urbain Loi : les questions restent.
Il y a trois mois de cela, j’avais déjà interrogé le Ministre-Président en charge de l’Aménagement du Territoire sur la possibilité d’articuler dans le schéma directeur européen la partie concernée par  le Plan Urbain Loi avec le reste des quartiers concernés par le schéma directeur pour le Quartier Européen. Et cela dans un objectif de protection du logement dans les quartiers environnants et notamment le Quartier des Squares.

Pour rappel ce PUL, impulsé par le Ministre Picqué,  est un projet sur la rue de la Loi articulé autour de trois immenses tours de bureaux pour la Commission Européenne. Le projet prévoit des modifications dans l’utilisation des parcelles, certaines  vouées à être construites avec des gabarits plus imposants qu’aujourd’hui, d’autre se retrouvant soit dans des zones à la surface plus réduite, soit carrément non constructibles. L’enjeu de ce plan étant de dire que les différents propriétaires s’entendent entre eux pour « mutualiser » les gains et les pertes de rentabilité. Pour cela, il faut « inventer » des mécanismes juridiques à mettre en œuvre.

Au cours de la Commission Aménagement du Territoire de ce mercredi 14 juillet, j’ai, cette fois, demandé si la forme juridique de la mise en œuvre du Plan Urbain Loi avait enfin été définie. Le projet sera présenté, normalement, en septembre, me répond-t-on…

Dans sa réponse, le Ministre nous a informé que des réunions ont été organisées avec les propriétaires avec pour but de les amener à participer à la définition d’un mécanisme permettant que les plus-values dégagées sur certaines parcelles puissent être partagées par d’autres. D’après le Ministre-Président, ces contacts ont été positifs.  Faut-il rappeler pourtant que lors de la réunion de la commission de concertation pour la demande d’un immeuble introduit par le groupe Aténor, nous avions assisté à une discussion très houleuse du demandeur, par avocat interposé, avec le propriétaire de la parcelle voisine, sur les droits et contraintes pour chacun eu égard à la demande en cours et au projet de PUL.  Ces échanges ne laissent pas présager  qu’un mécanisme sera trouvé si facilement.

Sur la question également de la conversion de 30% des bureaux quittés par la Commission en logement, il n’y a, à ce stade, que des hypothèses, soit via la réalisation d’un plan particulier d’affectation, rien de concret encore.

Au niveau de la mobilité, le manque de moyens financiers est dénoncé par le Ministre-Président. Il évoque, dès lors, l’étude de différentes pistes. A moyen terme, le trafic du rond point Schuman serait supprimé à condition d’une automatisation du métro. En ce qui concerne le long terme, les réflexions n’en sont qu’aux esquisses ! Or ce projet pourrait à lui seul représenter une partie importante des budgets que le fédéral octroierait à Bruxelles, le tout alors que les conditions de sa réalisation restent encore un peu nébuleuses.

La question  qui se pose est de savoir si la construction des trois tours de la Commission Européenne va  amener en réalité une très grande incertitude sur ce quartier et des dépenses qui ne laisseront que peu ou pas des moyens disponibles pour améliorer les transports en commun dans la toute grande majorité de la Ville.

La suite au prochain numéro, en tout état de cause en septembre…

14.07.2010

Bruxelles se multiplie !
La question de la densification du bâti a été abordée ce mercredi 14 juillet au cours de la Commission Aménagement du Territoire que je préside.

En effet, Bruxelles est actuellement composée d’1 million 170.000 habitants. Depuis 2002, la population a augmenté de 6%. Selon l’Institut Bruxellois des Statistiques, Bruxelles pourrait atteindre 1.200.000 habitants en 2018. Ces chiffres nous amènent à nous poser la question de savoir si  Bruxelles aura-t-elle assez de logements pour faire face à ce boum démographique?

Saviez-vous que la répartition des habitants dans notre capitale est loin d’être égale lorsqu’on compare une commune à une autre ? La densité moyenne, c’est-à-dire le nombre d’habitants à l’hectare, est de 66 habitants. Mais elle est de 200 habitants à l’hectare à Saint-Jose.  A titre de comparaison, une ville comme Milan est à 90 habitants à l’hectare. Bruxelles a donc une densité moyenne relativement faible. L’un des défis majeur dans les années à venir sera, dès lors, de parvenir à densifier notre ville avec une bonne qualité de vie !

La compacité (c’est-à-dire le fait de retrouver beaucoup de logements, d’équipements collectifs, d’emplois sur le même territoire) est une des caractéristiques de la ville. Je tiens à rappeler les avantages à habiter en ville. Effectivement, cela permet à tout un chacun de réaliser des économies d’énergie ainsi que des économies d’espace. Mon souhait est de préserver notre ville durable dans sa beauté, son bon aménagement et sa grande qualité de vie.

Cependant, mon regret est qu’aujourd’hui les projets pensés afin de répondre à la demande des logements  font souvent abstraction de la question de l’accessibilité et des équipements. Cela révèle un manque cruel de réflexion d’ensemble dans la construction de logement. Le Secrétaire d’Etat en charge de l’Urbanisme exprime, par ailleurs, au cours de nos débats sa volonté de voir une approche globale aboutir et non pas par secteurs.

Lorsqu’on envisage de détruire le bâti afin de reconstruire dans un but démographique et écologique, il s’agit, à mes yeux, d’une fausse bonne idée ! Pourquoi ne pas rénover l’espace bâti existant ? Nous connaissons tous la problématique engendrée par les nombreux espaces à l’abandon notamment au niveau des étages des commerces. Leur reconversion en logement permettrait de densifier la ville !

Néanmoins, le fait de démolir pour reconstruire peut s’avérer nécessaire dans certains cas. Une réflexion sur la densité de l’habitat demande une analyse fine des caractéristiques de chaque zone de la Ville/Région. Les questions ne se posent pas de la même manière dans le centre ou dans les communes autour (Saint-Gilles, Laeken ou Saint-Josse) que dans la seconde couronne ( les Woluwe ou Uccle par exemple).  Ne serait-ce pas le rôle du PRDD (Plan Régional de Développement Durable) que le Gouvernement Régional s’est engagé à réaliser lors de cette législature? Un espace où la Région se permet une réflexion globale ?

Le Secrétaire d’Etat est aussi de cet avis. Mais il estime important d’avoir aussi d’autres lieux de discussion. C’est dans ce but que sera réalisée une exposition « Construire Bruxelles » aux Bozar. 5 défis y seront abordés et accompagnés de groupes de discussion : la croissance démographique, la mobilité, les équipements collectifs, l’économie urbaine et l’accueil des institutions internationales.

L’objectif doit rester : une ville durable pouvant accueillir tout le monde tout en préservant la qualité de vie. Et cela ne se fait pas toujours à coup de bulldozers !

08.06.2010

Des centres commerciaux comme s’il en pleuvait…
La question des centres commerciaux à Bruxelles a été abordée ce mardi 8 juin au cours de la Commission Aménagement du territoire, que je préside.

Saviez-vous que lorsqu’on additionne les divers projets d’aménagement de centres commerciaux (Uplace Machelen, Heysel, Just under the sky, Tour & Taxis), on obtient pas moins de 248.449 m² de surfaces commerciales et 324.251 m² de surfaces de bureaux sur plan ? Et l’ensemble de ces projets prend place dans le nord de Bruxelles ou dans le territoire avoisinant…

Cette course effrénée sur un même territoire géographique me pose question. Mais cela interpelle aussi la CSC-ACV Région bruxelloise, l’ACV zone Halle Vilvoorde, Interenvironnement Bruxelles, Brusselse Raad voor het Leefmilieu et UNIZO régions Bruxelles et Brabant flamand. Ces derniers se sont par ailleurs réunis et formés une plate-forme interrégionale.

Interrogé, le Ministre-Président de la région bruxelloise justifie la concentration des projets d’aménagement de centres commerciaux dans le Nord de Bruxelles suite à l’intérêt qu’y gagneraient les habitants. En effet, ceux-ci dépassent une temporalité de 30 minutes pour se rendre sur un lieu de shopping.

Mais cela ne va-t-il pas avoir un impact négatif sur les autres zones commerciales, telle que la rue Neuve ? La qualité de la vie risque de baisser et l’image de Bruxelles se détériorer… Il est plus que nécessaire de continuer à investir dans l’hyper-centre. Selon Picqué, il existerait de la place pour y investir mais aussi pour développer d’autres projets.

La mixité des fonctions dans le tissu urbain semble dès lors un objectif que je partage avec la plate-forme interrégionale. Mais rien n’est moins sûr quant à son obtention. Le sujet évoqué reçoit la réponse s’y souvent reprise : l’étude est en cours d’élaboration…

La mobilité n’a pas plus de chance quand elle est abordée. « Pré-étude, en cours d’élaboration,… » Cependant, les projets, eux, avancent à toute allure. Cela voudrait-il dire que nous n’aurons des transports en commun qu’avec un retard de 10 ans sur l’inauguration des nouveaux shopping centers ?

Le fait que les critères pour accepter un projet d’implantation de centres commerciaux se fondent sur l’aménagement du territoire et non plus sur une base socio-économique n’aide pas, c’est certain ! Depuis la « funeste » directive Bolkenstein, la régulation n’est pas toujours à l’ordre du jour.

Ma demande de vision globale est évidemment partagée par la plate-forme mais aussi par le Ministre-Président. Mais cette concertation devra, selon moi, être accompagnée d’une priorisation.

Temporellement, l’ensemble des projets en cours sortiront de terre au même moment. Aujourd’hui, je me demande si la Ville aura le temps d’absorber tous ces centres ? Sans compter que le mode de consommation qui est promu par ce type de commerce est basé sur l’accès en voiture et une consommation toujours accrue de biens bien loin des préoccupations du mieux et moins acheter des écologistes.

02.06.2010

En route pour le 13 juin!
Parce que je crois dans nos projets pour l’emploi, la protection de l’environnement et la solidarité, je présente ma candidature à la Chambre, en tant que soutien, pour les élections fédérales.

Vu le contexte que la Belgique vit aujourd’hui, il est évident, à mes yeux, que notre pays sera différent demain. Cependant, je me demande pourquoi ne pas travailler ensemble pour une Belgique différente et meilleure?

Autonomie et responsabilité ne doivent pas nous faire peur à Bruxelles. Mon parcours ainsi que mes origines colombiennes m’ont incité à me positionner à Bruxelles dans ses diverses dimensions. Un dialogue ouvert et ferme sur notre futur doit, comme partout en Europe, reconnaître les droits des minorités !

Bien sûr, la crise financière et ses conséquences sur l’économie sont autant de facteurs négatifs vécus actuellement. Mais nous pouvons trouver des solutions. Il est, dès lors, impératif de répondre à des besoins tels que le logement, l’alimentation, l’énergie, la santé… sans gaspiller les ressources des générations futures.

Rien n’est immuable. Ces élections fédérales peu désirées par beaucoup de citoyens, représente une opportunité parmi tant d’autres de changer Bruxelles. Je vous propose de s’engager à faire bouger notre ville pour et avec ses habitants !

Je tiens également à rassurer tout un chacun. Je continuerai à travailler, comme précédemment et suite à votre choix au cours des élections régionales de 2009, au Parlement bruxellois.

N’hésitez pas à me suivre dans ces élections du changement mais aussi pour toute question et échanges. Je reste à votre disposition.

Vous pouvez également me suivre sur le site Ecolo.

21.04.2010

Haren : une future prison inaccessible
Saviez-vous que les bâtiments de la prison de Saint-Gilles ont été construits dans cette optique ? Cela rend, de fait, difficile d’imaginer autre chose en lieu et place de cette fonction de pénitencier. Mais il est vrai que les conditions d’incarcération qu’on y retrouve actuellement sont épouvantables. Charles Picqué évoque alors un départ de la prison qui ferait l’unanimité.

 
Pourtant, face à cette problématique, deux solutions se présentent à nous. Nous pourrions réaménager les bâtiments de la prison pour offrir de meilleures conditions de détention. A mon regret, la deuxième solution, le déménagement, prévaut pour l’instant.

 
Dans l’idée de déménager, des voix s’élèvent pour encourager un déménagement au sein même de la Région bruxelloise. Mais il existe un certain nombre de difficultés pour trouver un site. Néanmoins, le choix de Haren comme implantation ne me semble pas du tout convenir suite à son isolement… Il est impératif d’offrir la meilleure accessibilité possible pour les futurs travailleurs, les avocats, mais aussi pour les visiteurs.

 
Avez-vous déjà tenté de vous rendre à Haren en transports publics ? Cela prend à peu près deux heures de Forest par exemple ! Le Ministre-Président entend bien qu’il s’agit d’un problème. Une demande d’étude sur la mobilité a été formulée par le sous-groupe (constitué de la Région et de la Ville de Bruxelles) qui analyse la faisabilité du projet. Un cahier des charges serait en cours d’élaboration. Mais Monsieur Picqué n’en démord pas : « le site de Haren reste à proximité du Centre-ville… Nous cherchons tout de même à développer les transports publics. »

 
Charles Picqué précise que ce développement de transports publics pourrait être réalisé dans le cadre du développement de Schaerbeek Formation. Cependant, il s’agit d’un projet lointain, qui prendra beaucoup de temps et très coûteux. Il me semble qu’il serait tout de même plus évident de commencer par rétablir une ligne directe de bus qui aurait effet, elle, immédiatement !

 
Mais revenons à notre sujet premier, réaménager ou déménager la prison. Cette question se pose aussi suite à la surpopulation… Effectivement, aujourd’hui, l’un des écueils principal tient dans le manque de places. Une nouvelle prison aiderait à résoudre cette lacune répétitive. Cependant, le nombre de places offertes par le futur site de Haren serait de 1090. Or, lorsqu’on comptabilise le nombre de détenus actuels, il s’élève à 1300. Monsieur Picqué explique cet écart par une confusion qui serait effectuée entre la préventive et les peines. Selon le Ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, nous devrions avoir une prison préventive près du Palais de Justice et les peines seraient alors reléguées à Haren.

 
L’éventualité d’un déplacement des activités de l’enceinte du Palais de Justice pour le réaffecter à une fonction culturelle est, selon moi, inadmissible ! Cette idée est absurde au vu que ce bâtiment a été construit pour accueillir la justice. Si celui-ci est laissé à d’autres activités, il deviendra probablement un chancre… Charles Picqué embraye suite à mes propos sur le fait qu’on ignore de plus en plus les symboles nationaux de Bruxelles.

 
La réaffectation du Palais de Justice et la future prison à Haren me semblent liés. Lors de la Commission de la Justice à la Chambre, Stefaan De Clerck a laissé entendre que certaines activés du Palais seraient transférées à la prison. Je tiens, dès lors, tout particulièrement à suivre l’évolution de ces dossiers afin que justice soit !

25.03.2010

Un réaménagement routier de l’avenue du Port
Nous avons tous, un jour ou l’autre, constaté l’état déplorable de l’avenue du Port qui se situe entre le canal et Tour & Taxis. La société du Port a proposé un projet de centre logistique international de Bruxelles (Bilc) avec pour objectif un réapprovisionnement plus fluide dans le tissu urbain.

Cependant, c’était sans tenir compte des projets postérieurs visant la création de 2.000 logements sur le site de Tour & Taxis et sur celui d’un ancien terrain de Belgacom. Cette évolution urbanistique ainsi que l’absence de lien avec la voie d’eau et la congestion accrue des voiries d’accès ont amenés le Gouvernement Régional en janvier 2010 à envisager ce Bilc sur la réserve foncière de Schaerbeek-Formation.

Néanmoins, l’aménagement de l’avenue du Port conçu en fonction du Bilc est resté dans les projets soumis pour l’année 2010 au financement de Béliris pour leur réalisation.

J’ai dès lors interpellé la Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargée des Travaux publics et du Port de Bruxelles, Brigitte Grouwels, au cours de la Commission Infrastructure du mercredi 24 mars.

Je m’interrogeais effectivement sur l’utilité de réaliser tel quel le projet de réaménagement prévu alors qu’une des fonctions principales qui en déterminaient ses caractéristiques, le Bilc, n’a plus lieu d’être ? Pourquoi la nécessité de prévoir des surlargeurs pour les poids lourds prévus n’est-elle pas revue ? L’une des conséquences est d’envisager par exemple,  localement, des trottoirs d’à peine 1,5m de largeur !

En outre, 300 platanes vont être abattus. Et 260m courant de l’avenue ne seront pas replantés. Est-ce normal d’abattre des arbres dont on sait que seuls quelques exemplaires posent problème ? Sans oublier l’impact que cela aura sur la biodiversité.

Les réponses de Madame Grouwels laissent pour le moins perplexe…

Selon celle-ci, « le réaménagement de l’avenue du Port n’a jamais été dicté par la présence du Bilc mais bien par le plan régional d’affectation du sol qui définit la zone entre le pont des Armateurs et le début de la rue Claessens comme étant une zone portuaire. » J’avais beau rappeler que les permis introduis lors de la Commission de Concertation font référence de manière explicite au Bilc, rien n’entravait ce discours. La preuve en est que les profils de l’avenue s’adaptent aux plans d’origines du Bilc !

« En ce qui concerne les déambulations piétonnes, je signale que mon administration les a bien identifiées. Elles sont très faibles dans la zone portuaire de l’avenue du Port. Si les trottoirs de cette zone (côté ville) ont été réduits dans le projet de 3m à 1m50, ce n’est pas pour les camions mais bien pour y placer une piste cyclable unidirectionnelle, une piste bidirectionnelle ayant été implantée côté canal. » Face au désir de donner de la qualité de vie dans ces quartiers, cette réponse ne peut être conforme à la réalité ! Cette avenue de 20m² est suffisamment large pour offrir plus d’1,5m d’espace aux piétons.

La ministre a conclut sur le fait que « si l’abatage des arbres est nécessaire, c’est dans un but de saine gestion d’un alignement qui souffre de nombreux problèmes. La proximité des arbres avec les camions en stationnement, dû à leur inclinaison, fait qu’ils sont souvent abimés par les remorques. » Néanmoins, ces arbres représentent une surface correspondant à celle d’un parc. Doit-on abattre tout arbre qui n’est pas droit à Bruxelles ?

Pour de plus amples informations, n’hésitez pas à nous contacter.

Texte intégral de l’interpellation : http://www.weblex.irisnet.be/Data/Crb/Biq/2009-10/00063/images.pdf

08.02.2010

Une nouvelle prison à Haren : le choix du site n’est pas idéal !
L’implantation d’une nouvelle prison à Haren en remplacement des maisons d’arrêt de Saint-Gilles, de Forest et de la prison des femmes n’est pas un choix sans problèmes. En effet, le site est enclavé et ne bénéficie pas d’une bonne accessibilité en transport public. De plus, la police, qui escorte les détenus, doit parcourir de grandes distances entre la prison et le Palais de Justice lorsque ceux-ci sont amenés à comparaître.

Depuis les années 60,  la tendance en matière urbanistique est d’installer les grands équipements urbains en périphérie des villes entre autre parce que les terrains y sont moins chers. Cela permet aussi de récupérer des terrains valorisables et bien situés. Néanmoins, cela ne va pas dans le sens de la ville durable !

Le vendredi 5 février, en séance plénière du Parlement bruxellois, j’ai demandé au Ministre-président pourquoi différentes solutions n’avaient  pas été étudiées. Pourquoi l’implantation d’une nouvelle prison s’est-elle fait sans aucune réflexion sur les difficultés d’accessibilité ou sur l’impact en matière d’augmentation de la circulation et des coûts de déplacements ?

Le Ministre-Président a dès lors reconnu qu’il s’agissait actuellement que d’une décision d’étude d’implantation de la prison sur ce site. La décision doit encore être alimentée par l’examen des faiblesses et des avantages de ce choix. Il est vrai que l’avantage principal se situe dans la disponibilité immédiate du site contrairement au premier site envisagé (l’ancien siège de l’Otan).

Cependant, il faudrait une plus grande transparence dans la prise de décision et dans l’examen de possibilités alternatives. On pourrait envisager la reconstruction in situ ou la recherche d’un site alternatif qui présenterait une plus grande accessibilité. Cette question de mobilité est essentielle que ce soit pour les transports de prisonniers, pour les visiteurs, pour les avocats mais aussi pour les travailleurs qui doivent se rendre dans la prison.

Vous pouvez vous rendre sur le site du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale afin de consulter l’intégralité de l’interpellation* et des réponses de la séance plénière du 5 février via ce lien: http://www.parlbruparl.irisnet.be/content/view/455/100/lang,fr/

* Le texte est aussi disponible sur demande par mail (vera.larock@ecolo.be)

15.01.2010

La revitalisation urbaine devrait gagner en efficacité
La revitalisation urbaine à Bruxelles va être modernisée. La commission Logement du Parlement Bruxellois a adopté ce mardi matin 15 janvier une nouvelle ordonnance en la matière. Celle-ci devrait permettre de renforcer et d’améliorer un instrument central des politiques publiques de la Région Bruxelloise depuis sa création. Durabilité et simplicité devraient devenir les maîtres mots de la revitalisation urbaine à Bruxelles nouvelle mouture.

Ce mardi 12 janvier était en discussion en commission Logement le projet d’ordonnance organique portant revitalisation urbaine. Ce texte est à mon sens d’un intérêt tout à fait premier. J’ai donc fait la demande, qui a été acceptée, d’en être la rapporteur.

Le renouveau urbain de Bruxelles de ces dernières années est à n’en pas douter lié aux actions de la Région entreprises dans le cadre de l’ordonnance de 1993 sur la revitalisation des quartiers. Ce soutien aux quartiers défavorisés s’est concrétisé de différentes manières : par exemple, des actions coordonnées de la SDRB ; une subsidiation régionale plus forte de projets d’investissements, de rénovation, ou d’embellissement des façades.

Au vu de plusieurs années de pratique, le Gouvernement régional désire par ce texte réajuster sa politique en matière de revitalisation urbaine, en en confirmant ou en en modifiant certains aspects (1), mais aussi en y intégrant des aspirations politiques nouvelles (2).

(1) Si l’ordonnance fondatrice portant revitalisation urbaine de 1993 a déjà connu de notables modifications, elle ne prend pour autant pas en compte des évolutions urbaines récentes : détérioration du contexte socio-économique de certains quartiers ; difficultés financières des communes… En outre, le texte continue d’ignorer dans sa philosophie des documents urbanistiques essentiels : PRAS, PRD, Cobat… tous des documents datant d’après 1993.

Et puis, quand le texte a été formellement modifié, il s’est agi avant tout de modifications mineures, car de nature corrective. Ces modifications n’avaient pas pour objectif d’harmoniser le texte dans son ensemble, mais seulement de le compléter au regard d’une législation qui avait changé. Elles en ont au final considérablement complexifié la lecture.

L’ordonnance de 1993 sur la revitalisation des quartiers devait donc être réactualisée et harmonisée. Ce nouveau texte s’y applique.

(2) Si cette révision formelle du texte était nécessaire, ce texte m’apparaît surtout intéressant en ce qu’il permet d’intégrer des aspirations politiques nouvelles.

Le développement durable devient ainsi, aux côtés des qualités architecturales et des caractéristiques culturelles, un des éléments de base devant être respectés quand il s’agit de revitalisation urbaine.

Ensuite, les interventions régionales en matière de revitalisation urbaine seront à l’avenir plus ciblées territorialement. En effet, leurs périmètres devront nécessairement s’inscrire au sein de l’Espace de développement renforcé du logement et de la rénovation (EDRLR) dans un premier temps, et au sein de la Zone de revitalisation urbaine (ZRU) dans un deuxième temps. Le prochain PRDD aura pour charge de définir ce dernier.

Sinon, dans les « contrats de quartiers », les logements assimilés sociaux voient leurs modalités d’accès et leurs caractéristiques propres précisées.

La gestion du parc de logements publics des « contrats de quartier » est considérablement simplifiée. En effet l’obligation de tenir un registre par contrat de quartier disparaît ; les communes pourront donc, si elles le souhaitent, gérer ce parc au niveau communal.

Enfin, on peut relever la transparence plus importante apportée au processus de désignation par le Gouvernement des quartiers éligibles aux subventions dans le cadre de la revitalisation urbaine.

Ceci mis à part, des modifications plus secondaires mais au caractère symbolique fort ont aussi été adoptées. Ainsi on ne parlera plus de « contrat de quartier » mais de « revitalisation urbaine », ou de CLDI mais de « commission de quartier ».

Après une telle rénovation, l’ordonnance sur la revitalisation urbaine devrait permettre dans les années à venir à Bruxelles d’affronter plus efficacement les grands enjeux qui se présenteront, avec parmi eux les enjeux déjà ressentis de la dualisation et de la démographie.

09.12.2009

Le Parc de Bruxelles doit retrouver son éclat et sortir de l’illégalité
Le parc de Bruxelles est à juste titre un des plus renommés de la Région Bruxelloise. Pourtant son état laisse fortement à désirer sur de nombreux points. Son statut de parc classé ne semble en effet en rien lui épargner les affres d’une gestion défaillante, et partant de là un état critiquable. Après avoir interpellé assez vainement les autorités de la Ville en charge de sa gestion en octobre, je me suis tourné vers l’échelon régional. Ce mercredi 9 décembre j’ai donc interpellé Charles Picqué, le ministre en charge du patrimoine, sur le dossier. Sa réponse m’a donné toutes les raisons de croire à une amélioration nette de la situation. Le groupe Ecolo demeurera néanmoins vigilant.

Le Parc de Bruxelles compte parmi les plus renommés de la région. Il faut dire que peu de parcs bruxellois rassemblent autant de qualités paysagères, environnementales, patrimoniales, et historiques. Car ce parc ne constitue pas uniquement la plus vaste poche de verdure du Pentagone, il constitue aussi un lieu d’art et d’histoire sans pareils à Bruxelles. Encadré par des hauts-lieux du pouvoir, s’insérant dans un ensemble classique d’une rare unité, situé dans le cœur touristique de la capitale, ce parc continue d’occuper aujourd’hui une place essentielle dans la Région Bruxelloise.

La gestion de ce parc revient à la Ville de Bruxelles. Cette gestion est encadrée par une convention entre Fédéral, Région et Ville. Celle-ci stipule les obligations des parties. Très dégradé dans les années 1990, le parc a été restauré avec Beliris en 2001 : arbres malades abattus, arbres replantés, bosquets revivifiés, chemins retracés, mobilier rajeuni… La restauration du parc n’a donc pas 10 ans. Pourtant, à s’y promener, on peine à le croire. Le Parc de Bruxelles n’est en effet en rien la vitrine qu’il devrait être.

En octobre dernier, j’avais interrogé à l’occasion d’un Conseil Communal de la Ville de Bruxelles l’échevin en charge des Espaces verts, Bertin Mampaka. Les manquements alors énoncés étaient nombreux. Ils n’ont en rien évolué depuis :

– la couleur des bancs du parc est souvent celle des tags qui les jonchent. Des tags persistants touchent pareillement statues, murets, panneaux, et autres mobiliers urbains. Ce phénomène atteint de telles extrémités qu’on voit mal comment s’épargner une nouvelle opération de restauration ;

– l’état des pelouses est à l’image de celui du mobilier urbain : désastreux. La terre y affleure, et des sentiers y apparaissent. Le jogging contribue à cette situation, alors que sa place est dans les allées. Après chaque manifestation organisée dans le parc, les pelouses demeurent recouvertes de détritus ;

– si les pelouses sont souvent sales, les allées le sont aussi. Mais là, un autre mal, plus inquiétant encore, guette : le ravinement de la dolomie ;

– dans l’allée centrale on trouve un kiosque avec une buvette. Le choix de l’exploitant relève de la Régie Foncière qui passe une convention. Celle-ci stipule l’impossibilité pour l’exploitant de placer des publicités. C’est pourtant le cas ;

– depuis quelques temps le parc a été transformé, côté rue Ducale, en un parking à ciel ouvert pour des camions de service des espaces verts de la Ville. Un espace a été aménagé à cet effet ;

– la gestion des massifs de plantations en talus pose également question : partout de la terre nue entre les buissons. Conséquences : la terre est lessivée par la pluie ; les plantations souffrent de la sécheresse ; les racines se dénudent ; l’aspect des massifs est triste ; le moindre déchet est visible. Cette méthode n’est pourtant plus utilisée dans les autres parcs de Bruxelles, classés ou non, gérés ou non par la Région. On y utilise dans les massifs des plantes couvre-sol (comme des lierres), qui stabilisent les terres et donnent un aspect verdoyant toute l’année, en même temps qu’ils offrent un refuge à la faune. Etrange conservatisme.

Face à cette situation critiquable, l’échevin m’avait répondu en substance que bien que conscient des problèmes actuels du parc, la volonté de la Ville d’en faire un lieu vivant et animé entrainait inévitablement certains désagréments.

Insatisfaite de la réponse de l’échevin, et désireuse d’une amélioration rapide, je me suis naturellement tournée vers l’échelon régional. En effet, le Parc de Bruxelles est classé dans son ensemble, et en ce sens, le ministre en charge du patrimoine, Charles Picqué, a plus qu’un droit de regard sur sa gestion. Dans la réponse qu’il a faite suite à mon interpellation en commission de l’Aménagement du territoire mercredi 9 décembre, Charles Picqué a exprimé la même insatisfaction sur de nombreux points, et la volonté de sortir rapidement de cet état de fait.

Selon lui, bien que le parc doive rester un lieu animé et vivant, la Ville doit se montrer plus stricte par rapport aux sollicitations d’organisateurs d’événements désireux de l’utiliser. Là où il pense qu’une réflexion plus poussée devrait être menée, c’est au niveau de la compatibilité de ces événements. Tout ne peut pas prendre place dans un lieu chargé d’histoire et de patrimoine comme le Parc de Bruxelles. On pourrait par exemple mieux apprécier cette compatibilité avec certains événements en fonction des camions que ces événements nécessitent pour leur installation. Ce sont souvent ces derniers qui sont à l’origine des plus graves dégradations : parterre de gazon, dolomie, et bordure défoncés…

En outre, même si cela semble d’une évidence première, tous les événements qui ont lieu dans le Parc doivent avoir reçu une autorisation formelle pour ce faire. Selon le Ministre-Président, cela n’aurait probablement pas été le cas pour tous à ce jour, par exemple pour le festival de théâtre nomade, ou l’installation des sculptures de Jean-Pierre Rives.

Enfin, le Ministre-Président a confirmé ce que je pensais personnellement : le parking des camions de la Ville est illégal. L’infraction aurait d’ailleurs déjà été constatée dans un pv. L’affaire suivrait son cours. Le groupe Ecolo restera attentif.

Globalement le Ministre-Président s’est donc montré préoccupé par la situation du Parc de Bruxelles. Pour que des solutions efficaces soient apportées à tout cet ensemble de problèmes, il a promis l’adoption d’un nouveau protocole d’accord régissant la gestion du parc. Le groupe Ecolo du Parlement Régional Bruxellois s’en réjouit et fera en sorte que cette promesse se concrétise rapidement et ambitieusement.

07.12.2009

L’accès à l’information illustré par le projet « shopping center Heysel »
Ces derniers mois, les projets de shopping-centers se sont multipliés en Région Bruxelloise et en périphérie. Parmi eux, deux projets se démarquent par leur ampleur. Un projet à Mechelen, et un projet au Heysel. Selon leurs partisans ces projets sont évidents vu le potentiel commercial du nord de la Région. Ce potentiel n’est pourtant pas aussi clair pour tout le monde. Certains nourrissent des inquiétudes sur les effets néfastes possiblement générés sur les autres pôles commerciaux, à commencer le centre-ville et le haut-de-la-ville.

Si la décision pour Mechelen appartient à la Région Flamande, la décision pour le Heysel revient aux pouvoirs publics bruxellois, Ville et Région. Pour un développement harmonieux de la Région, la prudence est de mise. On ne peut pas décider d’une telle infrastructure, uniquement en réponse à un projet de l’autre côté de la frontière linguistique. La justification économique du projet doit être solide. J’ai interrogé, au nom du groupe Ecolo, le ministre de l’Economie Benoît Cerexhe, mercredi 2 décembre, en commission des Affaires économiques du Parlement Bruxellois.

La déclaration de majorité prévoit très clairement la mise en place globale d’une politique d’évaluation transparente de l’action publique. Cette politique doit être menée la plus largement possible, tant pour optimiser les moyens de la Région, que pour limiter les échecs et effets négatifs des politiques publiques. Toutes les politiques publiques régionales doivent faire l’objet d’un tel examen. Il ne doit pas y avoir d’exceptions. Les décisions stratégiques en matière de développement commercial ne peuvent pas en faire abstraction. Cela concerne donc la proposition de création au Heysel d’un nouveau shopping-center.

L’évaluation et la justification d’une telle décision est d’autant plus capitale dans le cas du shopping-center du Heysel que les effets négatifs potentiels de mauvaises décisions en matière commerciale sont réels…

Dans le cas présent, le contexte complique encore la donne. Car si Bruxelles jouit d’une offre commerciale enviée dans le centre-ville, le haut-de-la-ville, et ses noyaux commerciaux, cette offre demeure fragile, et largement tributaire de la conjoncture. En outre, le centre-commercial, envisagé non pas dans la déclaration régionale mais dans les projets de la Ville de Bruxelles, comporte 100.000 m², soit une surface qui en ferait le plus grand de Belgique. Pour la comparaison, City 2, est de 50.000 m².

La justification qui est donnée au shopping-center du Heysel par le ministre de l’Economie est celle du Schéma de Développement Commercial de la Région. Ce document, dont une simple synthèse est accessible ne comporte pourtant aucune trace d’évaluation claire d’un tel développement, pas plus que de sa justification. Il constitue un panorama général du paysage commercial bruxellois.

L’UNIZO et l’UCM, les associations des classes moyennes, sont très critiques vis-à-vis de ce projet. Elles y voient des risques de fragilisation très forte des pôles commerciaux existants. Les deux organisations de défense des indépendants ont réalisé une étude sur les conséquences commerciales dans la Région d’un nouveau shopping-center au Heysel. Les résultats indiquent clairement les effets négatifs sur le commerce au centre ville et à l’avenue Louise…

Par ailleurs, j’ai interrogé le Ministre sur le business plan du projet sans obtenir davantage de réponse. On ne connaît pas quels types de commerces sont destinés à trouver place dans ce centre-commercial. Pas plus qu’on ne sait si des mesures d’accompagnements ou de compensation des pôles commerciaux existants, par rapport aux effets négatifs qu’ils pourraient ressentir, sont à l’étude.

Bref, on ne sait pas grand chose. Et ce n’est pas la question que j’ai posée au ministre qui a permis de sortir de cette opacité. L’élément qui est ressorti, c’est que le Ministre tient beaucoup à ce shopping-center au Heysel, et qu’il veut aller vite. Ceci pour que la Flandre ne lui « vole » pas le bénéfice du potentiel commercial attendu dans la zone.

La question de l’accès à l’information du Parlement mais aussi des habitants est restée sans réponse. A suivre…

25.11.2009

Logement à Bruxelles : discussion d’un budget ambitieux et innovant malgré la crise
Cette semaine est consacrée à la discussion du budget 2010 au Parlement Régional Bruxellois. Mardi matin la commission Logement n’a pas dérogé à la règle. Christos Doulkeridis y est venu défendre un budget logement ambitieux et innovant. Mais ce budget pâtit évidemment de la crise, et de l’affaiblissement des recettes régionales. Condamné à de douloureux arbitrages, on ne peut que déplorer dans ce budget le sous-financement de certaines politiques.

Produire du logement n’est pas une action publique anodine. Réduire le logement à un statut de simple machine à habiter est en effet réducteur et dangereux. Le logement produit de nombreux effets connexes. Ainsi produire du logement c’est pouvoir jouer sur les changements climatiques au travers de l’efficacité énergétique. C’est pouvoir diminuer les charges locatives (chauffage), et donc mener une politique sociale. Produire du logement, c’est également produire des objets architecturaux qui participent par leurs interactions avec l’urbain, les habitants… à la constitution du vivre-ensemble.

Bref, toute politique de logement devrait intégrer de multiples aspects, et être appréhendée avec transversalité. En cela, le budget défendu par le secrétaire d’Etat me donne satisfaction. Il prend en effet bien en compte la dimension multiforme du logement. Teinté de la culture chère à Ecolo d’évaluation et d’expertise, Christos Doulkeridis affirme vouloir sortir d’une unilatérale logique de chiffres pour entrer dans une logique d’efficacité et d’optimisation. Dans ce cadre, chaque euro du budget comptera. Pour le secrétaire d’Etat, on ne prépare pas un budget pour plaire ; on prépare un budget pour réaliser un programme, en l’espèce l’accord de majorité, avec fidélité et transparence.

Dans la discussion générale, les interpellations ont été nombreuses. Elles ont donné lieu à des échanges parfois vifs, mais souvent constructifs. Vincent De Wolf (MR) s’est interrogé sur la faiblesse des budgets prévus pour le logement au-dessus des commerces. Bertin Mampaka (CDH) a regretté la baisse du budget de l’allocation loyer ; il a exprimé son incompréhension face à l’ignorance de la population et des régies communales sur cette aide complètement inutilisée jusque là.

Je suis intervenue au nom du groupe Ecolo pour saluer les avancées importantes que le projet de budget 2010 réalise, mais aussi pour déplorer certains aspects moins favorables.

Le budget 2010 comporte par exemple des dispositions intéressantes pour diminuer le taux de vacance des logements sociaux, et ainsi offrir davantage d’offre au public. La volonté de poursuivre la production de logements neufs est aussi très positive. La Région connaît un tel déficit de logements, que les efforts engagés sous la législature précédente avec le plan logements, doivent être au moins maintenus sinon amplifiés. Le Fond du Logement voit son rôle renforcé au travers de ce budget. Acteur sérieux et efficace du secteur, la valorisation de son rôle ne peut être que soutenue.

Ce budget 2010 comporte au demeurant des éléments plus interpellants.

En arithmétique budgétaire, on fait la distinction nette entre crédits de liquidation et crédits d’engagement. Les crédits de liquidation sont des crédits qui permettent pour une politique précise d’effectuer des paiements dans l’année à venir. Les crédits d’engagement sont des autorisations d’investir, toujours dans un but précis, un montant, dont le versement n’aura pas lieu dans l’année.

Dans le budget les différences entre ces types de crédits sont importantes. Un basculement a été opéré pour 2010, des crédits importants avant en liquidation étant reversés en engagement ; il s’agit des crédits à la SLRB pour la rénovation de logements sociaux. Cela interpelle à deux niveaux : sur la capacité matérielle d’exécuter la politique de logements sociaux déterminée ; et sur l’accumulation des crédits engagés année après année qui risque à terme de déstabiliser les finances régionales.

Le Secrétaire d’Etat m’a rassuré. Il s’agissait d’une erreur d’inscription dans les budgets de 2008 et de 2009. Dans ces crédits dévolus à la SLRB avaient à tort été rajoutés deux prêts exceptionnels de 50 M° euro destinés à l’acquisition de logements moyens pour le Fond du Logement. Cette année, les budgets pour la rénovation de logement sociaux ne diminuent donc pas. Ils sont même renforcés. Reste que ces budgets pour logement moyen ne sont pas reconduits.

Par ailleurs, le Fond du Logement voit dans ce budget son rôle consolidé. A présent il pourra accorder annuellement 900 prêts.

1,6 million d’euro de subsides divers, pour les logements des personnes à mobilité réduite, ou la promotion du logement au-dessus des commerces… peuvent paraître faibles par rapport aux enjeux. Toutefois, ces enveloppes ne seraient pas définitives ; un réajustement en fonction des demandes en cours d’année pourrait s’envisager. Ces politiques sont pour l’heure expérimentales ; ces budgets devraient permettre de poser les jalons aux politiques efficaces et ambitieuses des années à venir.

Enfin, j’ai demandé des précisions sur la fédération des Agences Immobilières Sociales dont la création est budgétée. Les AIS sont une initiative réussie en matière de logement. Elles visent à remettre sur le marché locatif des logements privés, et à les mettre à disposition de personnes en difficulté : le logement est alors loué à loyer social, en échange de la garantie régionale sur le paiement du loyer, et d’un subside régional. Selon le secrétaire d’Etat, cette fédération devrait permettre la mise en place d’une politique globale des AIS vis-à-vis des bailleurs, et la normalisation de leur fonctionnement. Un contrat de gestion entre fédération et Région pourrait même s’envisager.

Le budget du logement pour 2010 est donc selon moi ambitieux malgré le contexte difficile. Pour Ecolo, avec un tel budget, la Région sera en capacité de faire face au mieux aux grands enjeux régionaux : démographie, dualisation, changement climatique…

18.11.2009

Le logement ne doit pas être un luxe pour les Bruxellois
La commission du Logement s’est réunie le mardi 17 novembre. J’en ai profité pour interroger le secrétaire d’Etat sur les pistes à l’étude pour l’encadrement des loyers. Le logement devenant très cher sur l’ensemble du territoire régional, les pouvoirs publics doivent absolument se montrer proactifs en la matière. Le logement doit être rendu accessible à tous.

A l’ordre du jour de la commission : de nombreuses interpellations au secrétaire d’Etat en charge du Logement, Christos Doulkeridis. Des interpellations concernant l’utilisation du solde des fonds structurels pour rénover du logement social, concernant l’avenir du système de l’allocation-loyer, ou bien encore concernant la mise en œuvre d’une politique d’encadrement des loyers.

J’ai profité de cette dernière interpellation posée avec crainte par Vincent de Wolf (MR), pour rappeler au Secrétaire d’Etat les immenses difficultés que rencontrent aujourd’hui beaucoup de Bruxellois pour se loger. Au niveau de la politique du logement les pouvoirs publics bruxellois doivent se montrer plus que jamais volontaires et proactifs. Les défis sont si énormes qu’un maximum de chantiers à tous les niveaux doit être ouvert de toute urgence.

Les spécificités de la Région Bruxelloise en matière de logement sont nombreuses. Si seulement 32% des Belges à l’échelon national louent le logement qu’ils occupent, ce chiffre s’élève à 60% en Région Bruxelloise. Cela produit un grave effet pervers au quotidien : une dépendance matérielle forte à l’évolution des loyers.

En outre, dans aucune autre région du pays, la part du revenu alloué au logement est si élevé. En effet, 56% des Bruxellois consacrent 41% de leurs revenus pour se loger. Cela n’est pas normal. Consacrer autant de moyens pour se loger décemment, c’est immanquablement renoncer à d’autres dépenses dans son quotidien. Selon Ecolo, il est inacceptable que les Bruxellois soient obligés de faire des coupes sèches pour la culture, le sport, l’éducation, voire même l’alimentation.

Si la situation est si compliquée à Bruxelles, c’est que l’offre de logements sur le marché demeure faible par rapport à une demande toujours plus élevée. Cette demande ne devrait en outre pas diminuer. Bien au contraire. La Région Bruxelloise est dynamique démographiquement : la natalité y est élevée, et l’immigration forte. A en croire même le Bureau du Plan, nous devrions passer de 1.030.00 habitants en 2007 à plus de 1.200.000 en 2020. Une croissance unique pour une ville européenne aujourd’hui. Mais ce qui est positif pour l’économie et le rayonnement l’est moins dans d’autres domaines. La situation du logement à Bruxelles devrait en effet en être que plus compliquée.

Malheureusement peu de leviers sur lesquels jouer existent pour améliorer cette situation inquiétante. L’augmentation des moyens des ménages, la production de plus de logements sociaux, et la régulation du marché locatif privé, sont des pistes vers lesquelles il faut continuer à aller. Tout comme le soutien aux Bruxellois dans l’accession à la propriété. Le différentiel vis-à-vis des deux autres régions n’est pas acceptable. En outre, plus les Bruxellois seront propriétaires de leurs logements, plus ils seront fixés durablement sur le territoire régional, ce dont Bruxelles a besoin.

La régulation du marché locatif privé, à la différence de Vincent de Wolf, est à mon sens une des solutions les plus prometteuses. Ecolo soutient fortement l’encadrement des loyers mais ceci dans une approche différenciée par quartier.

Le secrétaire d’Etat Christos Doulkeridis, dans la réponse qu’il m’a faite par après, a clairement déclaré prendre toute la mesure des difficultés et des enjeux du logement dans la Région Bruxelloise. Il s’est par ailleurs clairement prononcé en faveur des différentes pistes évoquées.

10.11.2009

Quartier Européen : réaménagement de la rue de la Loi et revitalisation du quartier doivent aller de pair
La commission de l’Aménagement du territoire du Parlement s’est réunie le jeudi 29 octobre. Charles Picqué était présent pour répondre à mon interpellation sur le dossier du quartier européen (http://www.weblex.irisnet.be/Data/Crb/Biq/2009-10/00006/images.pdf). Mes questions ont porté sur la reconversion des bureaux abandonnés par la Commission, et sur la captation des plus-values liées au projet urbanistique choisi par la Région, celui de l’architecte  Portzamparc.
Le quartier européen constitue un quartier stratégique pour le développement régional. Pourtant, le quartier européen est longtemps demeuré un quartier uniquement voué à l’investissement de bureaux. Y prévalait alors un certain « laisser faire ». Partant de là, le quartier européen souffre aujourd’hui d’un manque chronique de convivialité et de prestige.

Le plan tripartite d’Isabelle Durant de novembre 2001 a constitué une reprise en main prometteuse du quartier ; le schéma directeur (SD) Europe de 2008 a suivi. Depuis, la perspective de voir le quartier européen suivre une ligne urbanistique plus favorable peut être imaginée.

Mais faiblesse du SD : son caractère indicatif. En effet, il trace des orientations, mais il présente peu de propositions concrètes pour passer des bonnes intentions aux réalisations. Rare proposition, une compétition d’urbanisme pour « reprofiler » la rue de la Loi. Cette compétition a couronné la démarche de Portzamparc en mars 2009.

Dans ce projet on trouve du positif, comme la volonté d’ « ouvrir la rue » pour en réduire l’effet canyon, et de viser plus de mixité. Mais d’autres aspects du projet interpellent franchement : le projet prévoit par exemple la construction des 3 plus hautes tours de Bruxelles, et le doublement de la densité dans la rue… Mais là où le « Plan Urbain Loi » (PUL) pêche le plus fondamentalement, ce n’est pas en ce qu’il propose, mais plutôt ce sur quoi il n’est pas en mesure d’agir.

En effet, conformément aux objectifs de mixité du SD, le plan prévoit de concentrer rue de la Loi les bureaux de la Commission, pour reconvertir les bureaux qu’elle occupait ailleurs dans le quartier en logements. Mais ce plan, comme le Plan particulier d’affectation du sol à venir qui l’opérationnalisera, resteront muets à ce sujet. Ces documents se cantonnent en effet aux 10 seuls îlots rue de la Loi.

J’ai donc demandé au Ministre-Président si un dispositif réglementaire était prévu pour rendre effectives ces reconversions. Charles Picqué m’a répondu qu’un PPAS cadre, donc léger en termes de prescriptions urbanistiques, sera édicté pour le reste du quartier européen. Il précisera les affectations du PRAS pour favoriser la mixité et la création de logements. Mais sur les délais, et sur qui en prendra l’initiative, le Ministre-Président est resté évasif.

Par ailleurs, j’ai interrogé le Ministre-Président sur la question de la captation des plus-values liées au Plan de Portzamparc. Au regard des profits qui seront engrangés grâce au doublement des gabarits, cette question me semble capitale pour pouvoir faire face aux défis du SD Europe hors rue de la Loi. D’autant plus dans les circonstances budgétaires délicates que connaît la Région.

Charles Picqué a répondu qu’un élément marquant de la copie de Portzamparc était la faisabilité financière. Toutefois, selon lui les marges dégagées permettraient uniquement de financer les opérations prévues par le projet rue de la Loi : création d’espaces verts, de logements… Même dans ce contexte, la captation des plus-values demeure primordiale. Trois pistes seraient envisagées :
– (1) l’application des charges d’urbanisme ;
– (2) la mutualisation des plus-values, selon le modèle de gestion collective de développement des ilots ; ce modèle est à inventer ; un bureau d’avocats rendra une étude à son propos en décembre ;
– (3) l’application d’une ordonnance cadre sur les plus-values immobilières ; cette ordonnance n’existe pas à ce jour, mais son l’élaboration mériterait d’être lancée.

Pour Ecolo, il est indispensable que les plus values qui seront générées puissent contribuer concrètement à la création de logements et à l’amélioration du lien entre le Quartier Européen et les habitants de Bruxelles.

27.10.2009

La participation et l’innovation devront être au centre du nouveau PRDD
Le mercredi 21 octobre a eu lieu la séance plénière de rentrée officielle du Parlement Régional Bruxellois. Cette séance était consacrée à la déclaration du gouvernement Picqué sur les projets dont l’élaboration est prévue pour l’année à venir. Cette séance a été suivie d’un large débat dans lequel tant l’opposition que la majorité se sont exprimées. Je me suis exprimée pour ma part au nom du groupe Ecolo sur le Plan Régional de Développement Durable (PRDD).
Les projets annoncés pour l’année demeurent dans l’esprit de l’accord de majorité issu des élections du 7 juin. Les thèmes liés au développement durable chers au cœur d’Ecolo étaient donc bien sûr à l’honneur dans la déclaration. L’enthousiasme de la nouvelle équipe gouvernementale semblait néanmoins terni par la conjoncture budgétaire très difficile à laquelle la Région fait face. Ceci d’autant plus que ces difficultés devraient se poursuivre pour la Région dans les années à venir.

Mais le Ministre-Président a prévenu. Sans revalorisation de son budget à court-terme, la Région de Bruxelles Capitale ne sera plus en capacité de mener à bien ses missions. Le Ministre-Président attend de ce fait beaucoup des prochaines négociations institutionnelles. Il en espère entre autres la mise au point d’un nouveau calcul de financement de Bruxelles.

Trois grands chantiers « heureusement peu coûteux » devraient être lancés durant cette année : la mise au point du pacte de croissance urbaine durable ; le choix de mesures de bonne gouvernance ; l’élaboration du plan régional de développement durable (PRDD).

J’ai réagi dans mon intervention au nom du groupe Ecolo à la présentation du PRDD. J’ai demandé certaines précisions, et insisté sur des écueils auxquels devra échapper son élaboration.

La Région se trouve aujourd’hui à une situation charnière : difficultés budgétaires et enjeux énergétiques. Selon moi cela doit constituer pour la Région une opportunité à saisir pour faire de Bruxelles un exemple international de ville durable. Le PRDD doit être le cadre de cette évolution. Ce cadre devra particulièrement valoriser l’innovation et la participation.

Le PRDD devra consacrer la conception d’une ville dense, compacte et mixte, tout en luttant contre la tendance à la dualisation spatiale et à la fragmentation sociale. La réflexion sur le PDI et les modifications du PRAS devra être reprise suivant cette optique.

La problématique du logement ne devra pas être oubliée dans le PRDD. Bien au contraire, le PRDD devra contribuer à un meilleur logement pour tous les Bruxellois. Ceci il faut le dire est particulièrement cher à l’Olivier. Pour cela, le texte devra entre autres appuyer les solutions innovantes que mettent au point en permanence les forces vives et les milieux associatifs bruxellois.

Le PRDD devra embrasser tous les champs de l’action publique à Bruxelles, et non seulement le logement. La mobilité par exemple devra être au cœur de ses préoccupations. Ceci sera au plus haut point nécessaire pour réduire de 30% les émissions régionales de CO2 à l’horizon 2025 conformément aux objectifs fixés par l’accord de majorité.

Les administrations régionales et communales et les para-régionaux devront être associés le plus étroitement à l’élaboration du PRDD. Cela semble nécessaire pour qu’ils adhèrent pleinement au projet et qu’ainsi la mise en œuvre du plan soit la plus complète. Les habitants et les associations devront intervenir pareillement dans ce processus d’élaboration. Il ne saurait être envisagé qu’un plan si capital pour le développement de la région soit uniquement le résultat du travail de cabinets, administrations et bureaux d’étude… En la matière les bases d’un véritable dialogue entre les pouvoirs publics et la population devront être inventées.

Il faudra cependant veiller à ce que le PRDD soit adopté le plus rapidement possible. Ce texte doit en effet asseoir pleinement l’action publique de la nouvelle majorité.

Par rapport à la déclaration du Ministre-Président concernant le PRDD, j’ai tout de même une véritable inquiétude. Le Ministre-Président a dit que le PRDD sera soumis à un « Comité national de suivi et d’accompagnement » associant des représentants des différentes entités fédérées. Pourtant la Région Bruxelloise s’est émancipée de la tutelle « nationale » depuis la loi du 12 janvier 1989. De ce fait il faudra prendre garde à ce que cette proposition ne fragilise pas son autonomie décisionnaire. Même s’il est vrai qu’un moyen effectif d’informer les autres entités belge de la volonté bruxelloise pourrait se révéler intéressant, il est impensable que cela se fasse en minimisant la volonté politique des Bruxellois.

Dès le jeudi 29 octobre je compte au nom du groupe Ecolo revenir en commission de l’Aménagement du territoire sur ces différentes questions méthodologiques.

13.10.2009

Une présidence de la commission Aménagement du territoire au service des Bruxellois
Le Parlement Régional Bruxellois m’a désignée cette semaine comme présidente de sa commission Aménagement du territoire. Cette désignation va bien au-delà de la seule satisfaction personnelle quant à la reconnaissance de mon action politique. Ce choix constitue surtout une excellente nouvelle pour la ville mixte, habitée et humaine que je défends depuis de nombreuses années à Bruxelles. Dans ce cadre, je m’engage à pleinement utiliser les possibilités offertes par cette fonction stratégique pour faire avancer au mieux les convictions d’Ecolo sur le vivre-ensemble en ville. Ces convictions d’ailleurs vous êtes de plus en plus nombreux à les partager.

Parallèlement à la présidence de la commission Aménagement du territoire, je siégerai également à la commission Logement. Ma présence dans cette autre commission m’apparaissait tout à fait essentielle tant ces deux compétences sont liées. Œuvrer conjointement dans ces deux commissions produira à coup sûr une bonne synergie me permettant d’être un véritable relais pour les Bruxellois  et de pleinement impacter sur la réalité bruxelloise.

Car la réalité bruxelloise est plus que jamais compliquée. Les médias parlent beaucoup en ce moment de la douloureuse question des finances régionales. Mais cette question est loin d’être l’unique difficulté à laquelle la Région est confrontée. De nombreux dossiers posent problème. A commencer par celui du logement, compétence reprise dans le nouveau gouvernement par le secrétaire d’Etat Christos Doulkeridis.

Durant la législature, le nouveau secrétaire d’Etat aura entre autres pour lourde tâche de poursuivre l’ambitieux programme initié par Françoise Dupuis. Mais cela selon d’autres méthodes a-t-il déjà annoncé : en accroissant la concertation avec les associations et les habitants, en agissant dans un cadre plus global et réflexif…

Je compte d’ailleurs avoir davantage de précisions dans les jours qui viennent au moyen d’une interpellation. En effet, je souhaiterais qu’il m’en dise davantage sur la nouvelle méthode qu’il compte employer. Cela en particulier concernant les développements de logements à Neder-Over-Hembeek (Chemin Vert) et à Haren (Middleweg, Paroisse) qui ont fait l’actualité récente.

C’est dans ce même état d’esprit que j’interpellerai prochainement le Ministre-Président Charles Picqué sur l’avenir urbanistique du quartier européen. Cette question centrale quant à l’avenir de Bruxelles va d’ailleurs devenir dans les mois prochains un des dossiers essentiels de mon action.

Il faut dire que ce quartier mérite bien qu’on y consacre de l’énergie : aucun quartier de Bruxelles n’a autant de renommée à l’étranger ; peu de quartiers de Bruxelles sont si peu conviviaux, habités et mixtes ; peu de quartiers de Bruxelles supportent pareilles nuisances des infrastructures routières… Bref, ce quartier apparaît à de nombreux égards comme un grand problème urbain mais au potentiel extraordinaire. La Région d’ailleurs, bien consciente de cela, s’en est ressaisie ces dernières années.

Elle a d’abord élaboré un schéma directeur en 2008. Ce document présentait, hormis en matière de mobilité, des décisions courageuses – verdurisation, augmentation de la mixité, exigences environnementales en hausse pour les bâtiments… Mais ce document, comme tout schéma directeur, avait un gros défaut : il était purement indicatif, car seulement sensé orienter les documents réglementaires qui viendraient par la suite. Mais par la suite, aucun document réglementaire n’est venu. Seule l’élaboration d’un PPAS pour les 10 ilots de la rue de la loi sera prochainement lancée. Ce PPAS devrait venir traduire réglementairement les résultats du concours d’urbanisme lancé pour reprofiler la rue de la Loi.

En avril dernier, la Région rendait public le projet lauréat du concours : il s’agissait d’un projet de Christian de Portzamparc. Ce projet, bien que positif à de nombreux égards – diminution de l’effet canyon –, m’interpelle. En effet, les ambitieux objectifs de mixité que laissait entrevoir le schéma directeur disparaissent de fait (1) – le périmètre du concours, et donc de celui du futur PPAS se limite aux 10 ilots de la rue de la Loi. En outre, à ce jour, (2) aucun mécanisme de captation des plus-values extraordinaires qui seront générées par le projet ne semble être prévu. J’interrogerai donc prochainement le Ministre-Président sur ces deux points cruciaux.

D’autres dossiers bien évidemment m’occupent actuellement au Parlement Régional. La place me manque pour les détailler ici. Mais mes prochaines interventions vous en diront davantage. Le groupe Ecolo du Parlement Régional Bruxellois et moi-même demeurons de toute façon à votre disposition.

25.09.2009

Bientôt la rentrée au Parlement bruxellois?
Le mois de septembre touche pratiquement à sa fin. La traditionnelle journée « sans voiture » c’est déroulé sous le soleil, laissant à chacun l’envie que cet évènement puisse avoir lieu plus souvent.
L’opération régularisation des sans papiers a été lancée depuis le 15 septembre et ce jusqu’au 15 décembre. Pour beaucoup il s’agit d’une chance unique d’avoir une vie « normale » en Belgique. Restent des zones d’ombre mais il faut espérer que les dispositions en matière de permis de travail notamment seront rapidement éclaircies.
Bref pour dire que tout reprend son cours normal.
Seul Parlement à ne pas encore avoir fait sa rentrée? Le Parlement bruxellois. Il est dommage que l’on ne prenne pas la mesure de faire fonctionner correctement les institutions. Le contrôle parlementaire, les débats autour des grandes questions qui nous intéressent: le logement, la protection de l’environnement, le projet pour faire de Bruxelles une Ville durable, tout cela mérite que le Parlement se mette au travail.
Espèrons que l’on ne va pas attendre la rentrée prévue par la loi le 10 octobre pour se mettre en ordre de marche!

14.07.2009

Bonnes vacances à tous
Bonjour,
Les vacances sont là, puisque l’installation des nouveaux gouvernements et le débat sur les déclarations de majorité au Parlement bruxellois et à la Communauté française seront terminés ce lundi, et donc à partir de là  le site sera alimenté à un rythme d’été…
Le prochain billet sur l’actualité de la Ville de Bruxelles sera posté le 7 septembre prochain. Par contre je viens de mettre à jour le blog et pendant ces semaines de congé je le ferais encore régulièrement, bonne lecture et n’hésitez pas à laisser vos commentaires !

13.05.2009

Think big, vote green!
Vous le savez, le 7 juin auront lieu les élections pour la Région Bruxelloise et pour le Parlement Européen. C’est le moment où vous pouvez intervenir pour infléchir la politique.

 
Vous me connaissez depuis des années et vous savez à quel point j’attache de l’importance à Bruxelles et à l’écologie. Les mandats que j’ai exercés m’ont permis d’acquérir une vraie expérience et je suis toujours animée d’une forte volonté de faire avancer notre Région.

Bruxelloise d’adoption, colombienne par ma mère, hongroise par mon père et européenne de conviction, mère de deux enfants qui sont nés et ont grandi en Belgique, mon attachement aux valeurs de la solidarité et de l’égalité est très fortement lié à cette histoire personnelle.

 

Je suis candidate à la 3ème place sur la liste ECOLO à la Région.

Pour les 5 années à venir, mon combat visera à

 

-défendre l’accès au logement pour tous, par une lutte effective contre les immeubles à l’abandon, la construction de logements publics, l’accès à la propriété via notamment une augmentation de 10% chaque année des moyens du Fonds du Logement ; au terme de la législature cela fera 1500 ménages qui chaque année pourront se fixer à Bruxelles.

-promouvoir un meilleur enseignement en proposant des écoles bilingues, non seulement français/néerlandais, mais en tenant compte de l’origine des enfants bruxellois, espagnol/français, etc.

 

-promouvoir un lien fort entre les formations « qualifiantes », qui donnent accès à un boulot, les secteurs économiques à développer (économies d’énergie, valorisation des déchets, rénovation du logement) et l’environnement, dans le cadre d’une « filière » complète,

 

-faciliter le fait de vivre à Bruxelles sans voiture grâce à des sites propres pour les trams et les bus et des pistes cyclables sur tous les grands axes et boulevards.

 

-promouvoir la biodiversité par une protection stricte des intérieurs d’îlots, l’abandon de tout pesticide et engrais chimique et par des plantations systématiques d’espèces indigènes.

 

Si vous souhaitez soutenir ma candidature, vous pouvez bien entendu le faire le 7 juin et d’ici là, n’hésitez pas à en parler autour de vous, avec vs familles, ami-e-s et connaissance en région bruxelloise!  Vous m’aiderez dans mon combat pour que Bruxelles soit une vraie ville durable!

 

D’avance merci !

 
Bien amicalement,

 

Marie Nagy

04.02.2009

Happy birthday Brussels!
La Région Bruxelloise a 20 ans et à cette occasion nous pouvons mesurer la distance parcourue par notre Ville-Région. Elle s’est transformée, en menant des politiques pour et par les Bruxellois, elle a pu de manière positive enrayer le déclin urbain qui la guettait en 1989.

L’enthousiasme et le débat politique autour des grandes législations ont marqué le renouveau de la Région. Nous voulions redéfinir un « projet de Ville », assurer la solidarité entre les communes et mettre en place des instruments de gestion de la Ville-Région dans un parlement tout jeune et plein de propositions. L’identité bruxelloise était en marche !

Dès le départ Ecolo a déposé des textes sur les études d’incidence, sur la protection et l’intégration du patrimoine urbain et sur le financement indépendant des asbl de protection de l’environnement urbain. Nous avons initié les contacts avec les interlocuteurs sociaux à travers des rencontres comme « Bruxelles Ville Durable ».

20 ans après, les institutions fonctionnent, la presse régionale s’empare de l’actualité et beaucoup de bruxellois sont heureux de vivre dans cette ville multiple.

20 ans qui ont permis de mettre en œuvre des politiques très innovantes notamment en matière d’énergie ces 5 dernières années, sous l’impulsion de la Ministre Evelyne Huytebroeck. Citons parmi d’autres mesures les primes en matière d’isolation et les primes pour une rénovation écologique. Cette politique énergétique à fait de Bruxelles une ville qui se prépare à ce grand défi social et environnemental.

La situation est cependant loin d’être rassurante : l’économie bruxelloise est florissante et pourtant la population s’appauvrit depuis 20 ans, le chômage est devenu structurel et avoisine les 20% et plus de 35% chez les jeunes. Bruxelles doit être plus ambitieuse pour ses habitants : refinancer les écoles, adapter l’enseignement à des enfants qui doivent parfois apprendre le français ou le néerlandais à l’école alors que ce ne sont pas les langues qu’ils pratiquent dans leurs foyers. En ce qui concerne l’enseignement Bruxelles présente des écarts trop grands entre les « bonnes » et les « moins bonnes » écoles, du coup certains de nos jeunes n’ont pas un niveau de scolarité suffisante pour leur permettre de poursuivre des formations techniques ou universitaires. Améliorer la qualité de l’enseignement est une urgence.

Travaillons à la mise en œuvre d’un « green deal » pour notre Région- Capitale : l’investissement important qui se fait en matière d’énergie doit par la création de zonings spécialisés, l’aide aux PMEs et l’organisation des formations spécialisées , déboucher sur un secteur de services « urbains » enraciné à Bruxelles capable de créer de l’emploi et du revenu pour notre population qui en a bien besoin. Aujourd’hui sur 10 emplois nouveaux qui se créent en Région bruxelloise, seul 1 est occupé par un bruxellois. Changer cela implique une « révolution copernicienne » pour toutes les institutions qui s’occupent de développement économique, d’emploi et de formation dans notre Région ; l’enjeu est de faire de notre économie régionale, une économie exemplaire dans le domaine environnemental.

De plus Bruxelles doit relever un défi démographique, certes les prévisions nous annoncent une croissance importante de la population, mais les chiffres positifs cachent une réalité plus préoccupante, les jeunes ménages qui ont des revenus continuent à quitter la Région dès lors qu’ils décident de se « fixer » quelque part.

Bruxelles doit améliorer aussi « l’habitabilité » de la ville pour que ces ménages aient envie de rester. Une meilleure qualité de l’environnement urbain, moins de pollution, moins de bruit et une meilleure mobilité pour tous, cela passe, que l’on le veuille ou non, par une réduction de la part de l’automobile dans nos déplacements. C’est un choix politique qui demande du courage. Pour mieux faire circuler les bus et les trams, il faut prévoir plus de couloirs réservés, supprimer des places de stationnement.

Nous souffrons de maladies respiratoires, nos enfants et nous-mêmes sommes exposés à un air pollué par des particules fines ; il est pourtant possible d’inverser les priorités, d’autres villes européennes l’on fait comme Paris ou Freiburg.

Aujourd’hui, Bruxelles a besoin de projets ambitieux, à la hauteur des défis qui se présentent à nous. Nous avons des solutions pour améliorer la qualité de vie des Bruxellois, la lutte en faveur de l’égalité des chances et la solidarité.

Notre Région doit être le « visage humain » de l’Europe politique que nous voulons. Elle doit apporter sa contribution aux grands changements nécessaires pour sauvegarder la planète. Et cela pour les générations actuelles et les générations futures !

ps. Ce texte paraît en néerlandais dans le numéro de cette semaine de « Deze week in Brussel ».

03.12.2008

Monopoly entre amis !
La Ville de Bruxelles est à la recherche de fonds pour financer ses dépenses. Se comportant comme comme un promoteur qui veut « valoriser » ses biens, le Collège PS/Cdh fait preuve de son manque de réflexion sur l’avenir, on vend des terrains pour encaisser la recette et ce détriment du développement durable (on sacrifie des espaces de récréation) et économiques (un centre commercial qui va mettre en difficulté le commerce environnant et celui du centre ville en particulier.

Le 20 septembre dernier j’ai dénoncé le projet de la majorité Ps/Cdh de construire 100.000 m² de bureaux. Alors que le Plateau est affecté légalement (au Plan Régional d’Affectation du Sol) en zone d’équipements d’intérêt collectif
(http://www.blog.ecolo.be/marienagy/Heysel-Voldemort_13screen.pdf).

Je me suis interrogé sur l’intérêt réel de déménager le stade vers le site de Schaerbeek-Formation et la seule explication que je trouve est celle qui consiste à voir que si le projet de la Ville de Bruxelles est de vendre du terrain en autorisant la construction de 100.000 m2 de bureaux, ainsi que la construction d’un grand centre commercial, d’un nouveau palais des congres et d’une éventuelle salle de concert (même si on en entend plus beaucoup parler) de 15 mille places,  il n’y a plus de place sur le site ni pour le stade ni pour les attractions telles que Mini-Europe et Océade .

Ce projet est réalisé par une filiale du Palais des Expositions de Bruxelles, la SA EXCS et en fait par Henri Dîneur et par le fondateur de Codemer, courtier  immobilier, Paul Delessenne. Coïncidence l’autre fondateur de Codemer, Richard  Boomer se retrouve conseiller pour la politique immobilière de la Commission européenne au près du  commissaire  Kallas…

La Ville tire donc clairement la carte du profit : elle brade les terrains du Heysel au plus-offrant, et n’hésite pas à pousser à la délocalisation du stade pour avoir de la marge de manœuvre.

Je pense qu’il faut retourner la question et se dire que le site du Heysel doit  être rénové et amélioré en gardant son caractère de centre récréatif, de poumon vert pour les habitants de la Ville et  de pôle d’attraction touristique qui crée de l’emploi et de l’activité économique.

Il importe aussi d’assurer le développement de toutes les fonctions utiles à la Ville et aux habitants et cela en informant ces derniers et en acceptant des débattre des enjeux, à toutes les phases d’un projet : sa conception, son étude et la réalisation.

12.11.2008

Osons le changement !
Le prix de l’énergie qui ne cesse d’augmenter et nos factures qui s’emballent, des phénomènes météo comme les ouragans qui frappent à répétition les populations les plus pauvres de notre planète, ce ne sont que quelques exemples pour illustrer l’enjeu le plus important pour notre environnement, voire notre survie, le changement climatique et l’utilisation du pétrole et  du gaz.

On pourrait se dire qu’une augmentation de 2°C en moyenne de notre température ne serait pas trop « grave » surtout sous nos latitudes au climat un peu frisquet. Mais en réalité chez nous aussi, on assistera à des phénomènes de dérèglement extrêmes : tempêtes, fortes chaleurs, inondations.

Le pétrole devient plus cher et nous commençons à être obligés de modérer notre consommation pour deux raisons : pour réduire son impact sur notre budget et pour limiter les émissions de C02 (qui sont produites par nos voitures, nos appareils de chauffage, par les avions…).

Au sein de la Ville de Bruxelles on peut évaluer ce qui a été fait dans ce domaine depuis 2006 et le bilan, en toute honnêteté, est décevant et alarmant . Un peu comme si sans les écologistes, il n’était pas possible de mener des politiques environnementales d’envergure.

Certes, la Ville a voté la mise en œuvre d’un Agenda 21, un outil européen qui impose aux communes de tenir compte de l’environnement   dans tous leurs domaines d’action. Le Conseil communal a aussi adopté, sous notre impulsion, une motion pour une Union Locale pour le Climat, qui prévoit d’autres actions à mener pour que la Ville réduise ses émissions de CO2.

Mais de la parole aux actes il y a un bout de chemin… et surtout on ne sent pas un élan commun de la majorité PS-CDH pour aller de l’avant et réaliser les changements nécessaires.

Quelques exemples pour illustrer ce propos : le Plan 1000 logements, prévoit, et il faut s’en réjouir, d’imposer une bonne qualité environnementale aux logements construits, mais il se met en place sans que la Ville soit à même de nous dire où sont prévues les écoles, les équipements de jeux, les transports publics pourtant indispensables aux habitants. Et le dialogue avec la population est difficile et ne fait pas partie intégrante de la démarche.

Autre exemple, la Ville a donné son accord à l’abattage de pas moins de 300 platanes dans l’avenue du Port, selon les experts en parfaite santé, alors que notre Ville a besoin justement de poumons verts.

Je reste néanmoins convaincue qu’il est possible de changer et de mener des politiques avec la participation des habitants , en vue de réduire sa facture énergétique par des aides à la rénovation et à l’investissement dans son logement, de penser la mobilité pour tout le monde : piéton, utilisateur des transports en commun, cyclistes et automobilistes, sans privilégier ces derniers et enfin de donner à notre santé et à celle de nos enfants une réelle priorité : cela s’appelle l’écologie politique et ce sont les propositions de changement que fait ECOLO.

11.04.2008

L’espoir vient de Caracas
Bogota le 11 avril 2008.

A la suite de la libération de 5 otages des Farc et des différents témoignages autour des conditions de détention et de santé de ceux qui sont restés, une large mobilisation citoyenne s’est manifestée dans la rue et à travers les medias. Comme si la société colombienne acceptait enfin de regarder en face la situation inhumaine de ces otages dont certains rappelons-le sont détenus depuis plus de 10 ans.

Il s’agit de policiers et soldats fait prisonniers par les Farc. En outre il y a également les politiques et 3 américains capturés alors qu’ils travaillaient dans le cadre des programmes de fumigation des cultures de coca.

Il y a un peu plus de trois semaines des nouvelles alarmantes sur l’état de santé d’Ingrid Betancourt ont circulé et des appels ont été lancés par différentes sources. Le Président Uribe lui-même a mis en évidence l’urgence de sa libération… La France a dépêche son avion sanitaire et on sait aujourd’hui ce qu’il en est advenu.

Le Président n’a fait aucune déclaration suite à cette situation, alors qu’il s’inquiétait sur l’état de santé de l’ex sénatrice, le retrait de l’avion français n’a suscité aucun commentaire officiel.

A Bogota on parle aujourd’hui du gel par le Congres des Etats-Unis de l’accord de Libre Commerce avec la Colombie, mais le thème des otages ne fait plus la une dans les medias.

De plus en plus il est évident ici que seule une intervention du Président Chavez et de la sénatrice Piedad Cordoba ont permis d’établir un dialogue avec les Farc. Le Président Chavez vient à nouveau de faire une offre de bons offices et toutes les familles se tournent vers Caracas. Car elles se sentent  peu écoutés par les autorités colombiennes…

Les relations entre les deux Gouvernements sont froides, mais les deux pays ont des échanges économiques importants, 50% des exportations colombiennes vont vers le Venezuela qui a besoin des aliments et autres biens de première nécessité qu’il importe de Colombie.

Chavez est le meilleur ennemi de l’Administration Bush dans la Région, Uribe le meilleur allié. Le Président Uribe voit d’un très mauvais œil les interventions de son collègue ; pour lui, le sort des otages est lié à la victoire militaire contre les Farc.

Les familles des otages continuent à se mobiliser, de même que les anciens otages, dont l’ex-sénateur Luis Eladio Perez, qui dit ne plus se consacrer qu’à cette tâche et promeut un plan pour réussir leur libération, l’espoir comme horizon…

10.04.2008

Chronique de Bogota
Bogota le 10 avril 2008

On parle beaucoup de la Colombie en Belgique en raison de la situation de l’ex sénatrice écologiste, et pour tenter d’expliquer les raisons du blocage de sa libération je vais, à l’occasion de mon séjour à Bogota, aborder les questions qui occupent l’agenda politique du pays et ainsi mettre en perspective la très difficile situation des otages.

Hier a été arrêté le 51ème parlementaire, accusé d’avoir des liens avec les paramilitaires; on appelle cela “la parapolitica”. L’arrestation de 20 % des membres du Parlement (Chambre et Sénat) fait suite aux aveux des chefs para militaires. 4 parlementaires ont été déjà condamnés.

La crise politique est grave et touche les partis de la majorité du Président Uribe, ainsi que de l’opposition, libérale.

Seuls le parti d’opposition du Polo Democratico et un mouvement Mira sont épargnés par ces accusations !

Les débats au Parlement portent sur une réforme politique dans le but de sanctionner les partis dont sont membres les parlementaires et autres élus reconnus de liens avec les paramilitaires.

Ce débat touche également le Président Uribe, puisque la majorité qui soutient son gouvernement est aussi concernée, mais le Président s’en sort relativement bien, en raison de sa politique de “sécurité démocratique” et de sa position intransigeante face aux FARC y compris dans le cas des otages.

A suivre .

13.02.2008

Un nécessaire changement de politique à la Ville de Bruxelles
Le 28 janvier dernier, j’ai interpellé le Collège au Conseil Communal de la Ville, à propos de l’établissement d’un plan de mobilité pour la Ville.

Alors que l’aménagement des boulevards du Centre est prévu depuis 2003, le permis d’urbanisme n’est pas encore déposé. Pour rappel il s’agit de réduire la capacité voiture des boulevards. L’idéal, d’après Ecolo, est que le boulevard soit aménagé avec des priorités de droite, en zone 30, comme nous l’espérons, l’ensemble du Pentagone. Ainsi, vélos et piétons y trouveront des bonnes conditions de mobilité.

En ce qui concerne le plan communal de Mobilité, la réponse de la Ville nous fait craindre que nous devions attendre quelques années avant de voir vraiment une politique de mobilité durable.

En ce qui concerne le bus 47, la réponse est tout à fait insuffisante, étant donné les leviers dont dispose la Ville au niveau de la Stib. Pour Ecolo , il s’agit de demander à la Stib de rétablir le 47 de l’avant septembre 2007, de manière à assurer un lien direct entre le Centre Ville et les quartiers de Neder-Over-Heebeek, qui font d’ailleurs l’objet de projets d’augmentation important des logements, sans que la question de la desserte en transport public ne soit vraiment réglée.

Enfin, n’hésitez-pas à me faire part de vos remarques ou réactions, voir de vos idées pour alimenter des nouvelles interventions au Conseil Communal à propos de cette importante question de la mobilité, de la réduction de la pollution en ville, de la réduction de la consommation d’énergie et des émissions de CO2.

Marie Nagy

14.05.2007

SOMMAIRE
07.05.2007 Intervention sur le Budget 2007 pour la Ville de Bruxelles

16.04.2007 Charte qualité des logements neufs

28.02.2007 Union locale pour le climat

01.01.2007 Agenda

20.11.2006 Une force tranquille

10.10.2006 944 fois merci

07.09.2006 Candidate aux élections communales à Bruxelles-Ville

27.06.2006  Energies renouvelables – Séance d’information

16.05.2006  Bruxelles, une ville phare en matière de développement durable

18.04.2006  Politique d’asile de la Belgique et occupation d’églises

22.02.2006  Régularisation – proposition de loi

02.02.2006  Geler ou réguler les loyers ?

07.12.2005  Marchés publics d’architecture

31.10.2005  Action de solidarité des Verts européens en Colombie

29.06.2005  Le logement, un droit mais pas pour tous

16.06.2005  Constitution européenne : le jour d’après

01.06.2005  Tous égaux devant les administrations communales ?

05.04.2005  Pas de survol des quartiers densément peuplés

21.03.2005  Ne pas oublier

09.02.2005  Vive le débat sur le Traité constitutionnel !

02.02.2005  Commentaires critiques sur le rapport de la Commission Vermeersh

07.05.2007

Budget 2007 pour la Ville de Bruxelles
A l’occasion de la discussion de ce premier budget qui traduit les objectifs et la volonté politique de la nouvelle majorité, je vais faire un certain nombre de commentaires et poser des questions à son propos.

La première observation porte sur l’absence de comptes 2006. En effet, alors que nous sommes déjà au mois de mai et que le budget de l’année connaît du retard, la majorité n’accompagne pas son budget 2007 des comptes de l’année écoulée. Certes, vous allez justifier par le fait qu’il s’agit d’un premier budget d’installation, mais on ne peut que s’étonner qu’en mai vous ne disposiez pas des comptes 2006.

Il est difficile dans ces conditions d’évaluer la portée réelle du budget proposé.

Dans ce budget, on perçoit aussi la volonté, et je m’en réjouis, de poursuivre la subsidiation d’une série d’organismes qui sont actifs dans différents secteurs de la vie associative, sociale ou culturelle de la Ville.

Deuxième observation, elle porte sur la lisibilité et à nouveau sur la possibilité donnée au conseil communal d’exercer son rôle de contrôle, et ceci doit être considéré comme étant une critique constructive et une proposition pour améliorer le fonctionnement du conseil. En effet, malgré le nombre de pages transmises, on ne peut vériblement se faire une idée complète des transferts qui sont effectués, puisque par exemple, il manque un tableau récapitulatif des subsides octroyés soit par les différents échevins, soit pour des actions distinctes.

Il me semble utile que la Ville entreprenne une évaluation des résultats de ces transferts : quel est le coût et le bénéfice réel de ces transferts ?

Troisième observation, le budget est présenté en équilibre et cependant il n’est pas facile de se départir de l’idée que la situation financière est quelque peu plus inquiétante. En effet, la récente communication du Ministre-Président Picqué sur la situation financière des communes et de la Ville a mis en évidence cette fragilité.

Les retards dans le payement de la dotation fédérale sont certes inadmissibles, mais je puis m’étonner que les relais fédéraux de la Ville ne soient activés de manière à obtenir que les montants dus soient versés dans des délais raisonnables.
La situation financière des hôpitaux publicsest également un sujet de préoccupation. On peut remarquer, au titre du déficit de ceux-ci, un montant de 11 millions d’euros, alors que le déficit budgété du seul hôpital Brugman est déjà de 11 millions et qu’il faut ajouter à ce montant les 3 millions de déficit de l’Huderf, etc.

Il me semble important que la Ville explique de quelle manière elle entend faire face à cette situation, en sachant que la mise en place de la structure Iris avait été accompagnée d’une opération pour éponger le déficit cumulé à l’époque et que peu à peu, et cela malgré les contrôles exercés, il y a aujourd’hui une situation difficile. Sans doute, y a-t-il des raisons à cela mais la question qui se pose au Conseil est celle de la charge budgétaire.

Je voudrais aussi interroger le Collège et les échevins concernés sur les critères d’attribution d’un certain nombre d’avantages que sont les tickets théâtre, les chèques sports, les chèques taxis, les abonnements à la télédistribution. Puis-je avoir une réponse à l’occasion de ce budget sur cette question et de manière précise. En effet, il me semble important que l’accès à ces avantages soit le plus équitable et transparent possible.

Enfin, la lecture du document budgétaire indique dans une certaine mesure une prise en compte réelle de la question de la consommation énergétique. En effet, des budgets sont prévus pour des audits énergétiques, à propos desquels je souhaiterais interroger le Collège pour connaître leur portée avec un crédit de 100.000 euros qui est inscrit. Il importe que l’ensemble des bâtiments de la Ville : bâtiments administratifs, dépôts communaux, écoles, crèches, homes pour personnes âgées, piscines, équipements sportifs soient concernés. Les résultats de ces audits permettent de disposer d’une liste précise des mesures réalisables pour chaque bâtiment, afin d’améliorer leur efficacité énergétique. Pour chaque mesure les audits doivent mentionner le montant de l’investissement, le temps de retour, l’économie d’énergie attendue.

Il est donc indispensable d’accompagner le budget de la Ville de ces informations pour pouvoir avoir une vue claire des investissements nécessaires et de leur étalement

Le Collège peut-il me communiquer l’inventaire des bâtiments à charge de la commune et leur consommation d’énergie ? Mon groupe a commencé une analyse des données de consommation avec les informations disponibles mais cela ne permet pas l’identification des bâtiments et ne donne pas une vue sur la concordance entre les données reprises (y compris les comptes) et chacun des bâtiments.

Cela étant, on peut identifier dans le budget les gros coûts dans la consommation de chauffage et d’électricité. Entre 2005 et 2007 l’augmentation prévue pour le chauffage est de 13% et de 32% pour l’électricité. A elles seules les dépenses de chauffage des secteurs de l’instruction publique et des sports représentent plus de 2/3 des dépenses de la ville, c’est également le cas pour l’électricité. Et pour ce qui concerne l’électricité l’instruction publique et le sport connaissent une augmentation de 23 et 28% de leurs dépenses en un an !

Si la Ville se fixait un objectif, comme je le propose, de réduction de 30% de ses dépenses en matière de chauffage, elle pourrait économiser 1.061.424€ et si on économisait 15% de la facture d’électricité, cela représenterait 538.440€ d’économie. Sans parler des effets bénéfiques pour l’environnement.

Il me semble qu’une gestion « post Kyoto » et une stratégie de réduction de la consommation énergétique doivent s’accompagner d’une comptabilité énergétique sur le long terme. Celle-ci peut être complétée par les bilans carbone qui bénéficient également d’une inscription budgétaire.

Je constate qu’un budget est prévu pour la poursuite de l’Agenda 21. Il me semble important de savoir quel est le calendrier prévu pour l’adoption et la mise en œuvre de cet outil.

En conclusion, Ecolo porte un regard mitigé sur ce budget 2007 dont on peut relever la continuité par rapport à 2006 pour certains choix, dont on peut aussi mesurer le degré d’incertitude, notamment en raison du fait que les comptes 2006 font défaut.

Il me semble important de poursuivre et surtout d’amplifier la réflexion sur les économies d’énergie à réaliser, qui se traduiront par une réduction des coûts pour la Ville.

16.04.2007

Charte qualité des logements neufs
Intervention au Conseil communal de Bruxelles

Ecolo se réjouit de la démarche qui consiste, dans le cadre de la politique du logement menée conjointement par la Ville et le CPAS, de se doter d’une charte qualité des logements neufs.

Je me pencherai essentiellement sur les dispositions pouvant avoir des conséquences sur le plan de la politique énergétique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la réduction des charges pour les futurs occupants de ces logements.

A consommation constante, la charge budgétaire des coûts énergétiques de la Ville sera inévitablement et constamment croissante les prochaines années. Il convient dès lors de souligner que si un investissement dans une politique contribuant efficacement à l’amélioration de l’environnement permet de faire des économies d’énergie, elle permet également de faire des économies d’argent. Cela vaut autant pour la Ville que pour chaque citoyen.

La Ville a également un rôle important en termes « d’exemple de bonnes pratiques » et a déjà mené un nombre important de ce type d’actions au cours des dernières législatures.

Deux remarques préalables, la première est une question, quelle est la portée de cette charte pour les logements pour lesquels un permis est déjà délivré ou qui sont en voie de finalisation voir sont déjà terminés ? Puisque dans les projets présentés, il y a quelques exemples de ces cas.

Deuxième remarque plus fondamentale celle-ci, pourquoi ne pas avoir anticipé en reprenant les dispositions prévues par la directive portant sur les performances énergétiques des bâtiments qui sera d’application dès le 1er janvier 2008 ? A ce moment là, obligatoirement, la Ville devra revoir sa Charte pour la mettre en conformité. Alors que, page 2, on peut lire qu’il s’agit « d’anticiper les évolutions techniques à venir par une attitude proactive ».

Et de manière plus générale, les objectifs en matière de réduction de la consommation d’énergie me paraissent soit trop vagues ou non définis ou sont fort peu ambitieux. On ne retrouve pas une volonté de faire de Bruxelles une Ville de référence par rapport à ces questions.

En ce qui concerne le contenu du document lui-même :

Isolation thermique (page 8)
Sans revenir sur la question de la PEB qui suppose une approche globale de différentes composantes de la consommation énergétique absente de la Charte,  la proposition de tendre vers un K30 n’est pas suivi d’autre type de considération, alors que la proposition du document est de faire du K40. Pour rappel en Flandre on applique le K35 depuis quelques années… et les coûts ici sont rapidement compensés par les gains réalisés en matière de consommation énergétique et ne devraient dépasser les 5%, puisque nous sommes en construction neuve.

Il me paraît intéressant que le Collège détaille les projets qui seraient en construction passive ou en “construction zéro énergie”.

Chauffage sanitaire (page 9)
L’utilisation d’énergie solaire pour l’eau chaude sanitaire est très timide, pourquoi ne pas le faire pour chaque logement?  Comment convaincre les propriétaires privés de l’intérêt et de l’utilité des chauffe eaux solaires, si la ville ne les propose pas pour ses propres logements?
Il n’est rien indiqué sur la possibilité réelle de recourir à des sources d’énergies nouvelles et renouvelables, à part une proposition “d’étude”.

Electricité verte (page 10)
Cette proposition est peu volontariste, il nous semblerait important dans ce domaine particulier que la Ville se fixe un objectif, même limité au départ (10% – 15%) de part de l’énergie verte dans sa consommation.

Le même manque de volontarisme se retrouve dans les propositions concernant la gestion de l’énergie. Le recours par exemple au photovoltaïque ne sera qu’étudiée…

Enfin, je voudrais terminer par les propositions de développement de logement dans le nord de la Ville.

Le Collège propose de développer 46% des nouveaux logements dans cette zone. Il propose aussi que la STIB développe des lignes de transport en commun rapides. Cela est évidement une bonne chose, mais le Collège doit également obtenir de la STIB que l’actuel bus 47 ne soit supprimé.

Par ailleurs, c’est dommage, dans le nord de la ville, de rater une approche plus globale de type éco-quartier, plutôt que de construire sans un plan d’ensemble permettant de se projeter dans une approche qui se développe ailleurs en Europe. Le plan d’ensemble devrait être réalisé pour prévoir les équipements collectifs, les implantations nouvelles, les constructions privées, etc. Un vrai morceau de ville qui en éco-quartier constituerait un plus pour notre commune.

En conclusion, Ecolo partage la volonté de développer le logement et l’objectif de réaliser 1000 logements en six ans.

Ecolo s’inquiète cependant qu’à la veille des modifications importantes dans la réglementation régionale sur l’efficacité énergétique des bâtiments il n’en soit pas fait référence dans le document proposé par le Collège et constate en outre qu’aucun objectif quantifiable quant au recours aux énergies alternatives n’est donné par le projet.

Toute production de logement public en construction neuve que ce soit social ou non doit être réalisé aux normes environnementales les plus performantes de manière à assurer une maîtrise du montant des charges en consommation pour les futurs locataires et à contribuer à la maîtrise du réchauffement climatique.

28.02.2007

Union locale pour le climat – 10 février
Préambule

Le réchauffement climatique est un sujet de préoccupation prioritaire des citoyens.

Tout le monde s’inquiète des températures anormalement élevées de cet automne et de cet hiver, de la fréquence croissante des anomalies climatiques, proches ou éloignées, ayant toutes des conséquences humaines et sociales fâcheuses, telle celles provoquées par la tempête de la semaine dernière.

La température annuelle moyenne à Uccle a augmenté :

·          d’environ 0,7° par rapport aux moyennes enregistrées entre 1953 et 1983;
·          d’environ 1,5° par rapport aux moyennes enregistrées entre 1833 et 1862.

Onze des douze dernières années figurent au palmarès des 12 années les plus chaudes depuis que l’on dispose d’enregistrements (1850).

Le 4ème rapport scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) publié vendredi 2 février 2007 confirme et précise l’imminence du risque de déréglements climatiques majeurs et peut aider à prendre des mesures pour limiter ce changement et les effets néfastes sur la survie de la planète.

Les coûts du changement climatique ont été estimés par le rapport Stern (The economics of climate change, novembre 2006) et s’élèveraient à 5.500 milliards d’euros d’ici 2050 si rien n’est fait pour infléchir la tendance actuelle.

Dans le cadre du protocole de Kyoto, la Belgique s’est engagée à réduire de 7,5 % les émissions de gaz à effet de serre pour 2012 par rapport à celles émises en 1990.

La Commission européenne vient de contraindre la Belgique, considérée comme mauvaise élève en matière de lutte contre le réchauffement, de diminuer de 7% ses quotas d’émissions de CO2 (gaz à effet de serre) pour ses industries.

La Ville de Bruxelles dispose de leviers d’action importants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, en matière de mobilité, de gestionnaire d’un parc immobilier important, de l’aménagement du territoire et comme employeur.

A consommation constante, la charge budgétaire des coûts énergétiques de la Ville sera inévitablement et constamment croissante les prochaines années. Il convient dès lors de souligner que si un investissement dans une politique contribuant efficacement à l’amélioration de l’environnement permet de faire des économies d’énergie, elle permet également de faire des économies d’argent. Cela vaut autant pour la Ville que pour chaque citoyen.

La Ville a également un rôle important en termes « d’exemple de bonnes pratiques » et a déjà mené un nombre important de ce type d’actions au cours des dernières législatures.

La présente Union Locale pour le Climat s’inscrit dans cette dynamique.

Motion

Au vu de ce qui précède, le Conseil Communal décide :
OBJECTIF 1. Réduire les émissions CO² sur le territoire de la Ville de Bruxelles

Art. premier
Par rapport à 1990, la Ville de Bruxelles se fixe un objectif ambitieux de réduction de la consommation d’énérgie de 20% à l’horizon 2012 sur son territoire.

Pour montrer l’exemple, elle se fixe comme objectif de réduire de 30% la consommation d’énergie des immeubles publics appartenant au domaine de la Ville (immeubles administratifs, écoles, maisons de repos, crèches etc.).
Elle réalisera en outre, dans un délai d’un an, un audit énergétique des immeubles susmentionnés, visant à apporter en la matière des solutions appropriées selon un échéancier fixé, ainsi qu’un Agenda 21 pour le développement durable local comportant notamment un volet d’actions visant à la réduction des émissions CO².

Art. 2
La Ville développera l’implantation de sources alternatives de production d’énergie sur son territoire, telles que la cogénération de qualité, le placement de panneaux photovoltaïques, de capteurs solaires, d’éoliennes, d’installations géothermiques, de chaudières à pellets de bois, etc.

A cette fin, elle recourera à des incitants (subsides) pour les particuliers et à une réglementation communale pour les immeubles de grande dimension et de grande hauteur.

Pour son propre compte, elle fera appel à un fournisseur d’électricité verte pour les besoins des infrastructures communales.

Elle poursuivra l’équipement de l’éclairage public par des ampoules économiques.

Art. 3
Pour les projets de construction réalisés pour son propre compte, la Ville incluera systématiquement des clauses d’éco-efficience dans les cahiers des charges et s’engage à anticiper la certification énergétique des bâtiments, qui sera rendue obligatoire par la transcription des directives européennes dans notre droit, et d’appliquer le standard « construction passive » pour toute nouvelle construction et le standard « basse énergie » pour toute rénovation complète d’immeubles existants.
Elle incitera les sociétés de logements sociaux actives sur son territoire à adapter « écologiquement et économiquement » les logements sociaux (isolation, équipement,…).

Elle couplera systématiquement les plans et permis d’urbanisme d’une dimension de réduction des émissions de CO².

Art. 4
La Ville mettra tout en oeuvre pour favoriser la mise en place d’une économie locale durable.

Dans ce cadre, elle poursuivra et renforcera ses initiatives visant à stimuler des activités économiques à enracinement local, respectueux de l’environnement et participant à l’amélioration du cadre de vie de ses habitants, notamment par les moyens suivants :

–         en favorisant la valorisation énergétique des déchêts
–         en amplifiant la sensibilisation et la formation des différents corps de métier aux principes et techniques de l’utilisation rationnelle de l’énergie
–         en étudiant la possibilité de création d’un « parc d’entreprises durables »
–         en renforçant l’information des entreprises sur les bénéfices de l’éco-efficience
–         en favorisant une politique d’achats durables.

OBJECTIF 2. Oeuvrer à une mobilité durable

Art. 5
La Ville renforcera les plans locaux de mobilité et les plans de déplacements scolaires, de manière à avoir un recours massif aux transports publics pour circuler dans la ville, de réduire drastiquement la place accordée à la voiture en faveur des itinéraires cyclistes, piétons et de transport public.

Art. 6
La Ville poursuivra l’étude en cours concernant son plan de mobilité d’entreprise pour le personnel communal et la finalisera avant la 1er janvier 2008.

Elle poursuivra le processus de remplacement progressif de son parc automobile par des véhicules plus légers et mieux adaptés au milieu urbain et par des véhicules électriques et hybrides, et à renouveller entièrement la flotte communale dans un délai de 5 ans.

Art. 7
La Ville exigera de la Région de Bruxelles-Capitale que les transports publics motorisés circulant sur son territoire recourent progressivement aux carburants neutres en émissions de CO².

OBJECTIF 3. Faire participer la population

Art. 8
La Ville créera en son sein un service d’aide et de conseil capable de réaliser des audits énerégétique des logements pour sa population et organisera des actions visant à armer les citoyens de « bonnes pratiques » en matière d’économie énergétique.

Art. 9
La Ville inscrira dans le projet éducatif relatif à ses écoles un ensemble de mesures et d’actions concrètes favorisant l’apprentissage de comportements soucieux du respect d’un environnement durable.

Art. 10
La Ville offrira des primes incitatives à l’achat de certains équipements participant à l’économie d’énergie et soutiendra activement la mise en place de groupements citoyens qui travaillent sur l’indépendance énergétique locale.

01.01.2007

Agenda de janvier
Débats
Date
Heure
sujet

20 janvier 2007
14 à 18h
Séminaire « Mêmes droits, mêmes voix – les femmes migrantes dans l’Union européenn » modératrice de l’atelier « prise de décision » organisé par le LEF

Rencontres :
Date
Heure
sujet
18 janvier 2007
9 à 11h30
rencontre avec Leïla Shahid  – Déléguée générale de la la Palestine auprès de l’UE

13 au 17 novembre

Mission parlementaire avec la Commission de l’Intérieur de la Chambre sur la poilitique d’immgritation menée par l’Italie

Evènements :
Date
Heure
sujet

28 février 2007
9 à 17h00
Colloque sur les Quartiers Durables au parlement bruxellois

10 février 2007
20 à 22h00
Concert « Chamber Orchestra of Europa » avec le pianiste Andras Schiff

7 février 2007
16 à 17h30
Rassemblement contre l’enfermement d’enfants en centres fermés (Palais de Justice de Bruxelles) à l’initiative des associations de défense des droits de l’Homme

17 janvier 2007
9 à 14h
Séminaire de Laurence de Hemptinne « Nouveaux décideurs communaux et grands projets immobiliers ».

15 janvier 2007
18.30 à 20h
Cocktail de la remise des prix du « Bruxellois de l’Année » organisé par le Vlan

20.11.2006

Une force tranquille
Le Conseil de fédération d’Ecolo a décidé, le 20 octobre dernier, de ne pas m’accorder une dérogation pour présenter ma candidature aux prochaines élections fédérales. Je ne figurerai pas sur la liste Chambre après une législature marqué par un engagement dans des dossiers comme les régularisations, le droit d’asile, l’enfermement des enfants en centres fermés, le logement ou la réduction des nuisances liées à l’aéroport de Zaventem.

Je remercie les délégués qui se sont prononcés en faveur de ma dérogation, celle-ci correspondait simplement au fait de permettre au Comité de liste bruxellois de prendre en considération ma candidature pour établir une liste équilibrée entre l’expérience et le renouveau, avec une approche de l’écologie à la fois déterminée mais aussi ouverte aux réalités de gens. Le vote devait obtenir les 2/3 des présents, il m’a manqué deux voix.

Merci aux électeurs qui m’ont fait confiance, ce qui m’a permis de plus que doubler mon score depuis les élections de 2004. Après les prochaines élections fédérales, je resterai conseillère communale à Bruxelles-Ville. Une page est tournée, la vie est devant nous, les combats pour une société meilleure sont toujours présents et les moyens de l’action politique sont divers.

« Caminante no hay camino, se hace camino al andar, paso a paso, verso a verso »
Antonio Machado

10.10.2006

944 fois merci
Je souhaite remercier tous ceux qui m’ont exprimé leur confiance par leur vote ce dimanche 8 octobre et de manière plus générale remercier tous les électeurs d’Ecolo.

A Bruxelles-Ville, Ecolo a obtenu 9.71% des voix. Si ce score est en retrait par rapport aux élections communales de 2000, il est en progression par rapport au score de 2003 et de 2004. C’est une reprise de confiance des citoyens à l’égard d’Ecolo et ça c’est une victoire.

Ecolo ne sera plus dans la majorité qui gouverne la Ville. Cela représente bien sûr une déception puisque le travail réalisé en matière de renouveau urbain et d’animation de la ville n’est pas contesté. Cela n’ébranle en rien mon dynamisme et ma volonté de faire avancer notre projet, je suis et je reste convaincue qu’il est plus que jamais nécessaire. Je porterai, dès demain, au Conseil communal, les priorités pour lesquelles vous m’avez accordé votre confiance…

07.09.2006

Candidate aux élections communales à Bruxelles-Ville
Deuxième sur la liste, voici mes motivations :

Elles s’articulent autour de six propositions dont j’ai fait mon cheval de bataille  pour «écologiser » la ville :

1. Réduire l’empreinte écologique de la ville et de ses habitants : réduire les factures d’énergie, le coût des déplacements et améliorer considérablement les performances énergétiques des bâtiments administratifs de la ville

2. Contribuer à améliorer la propreté dans nos quartiers par plus de moyens, plus de sensibilisation et la mise en œuvre de sanctions administratives contre les dépôts clandestins

3. Une ville verte accessible à tous : des logements moins chers, plus de sécurité et de confort pour les vélos, plus d’espaces verts et des cheminements « verdurisés » pour les piétons, moins de pollution

4. Créer un quartier écologique à Neder-Over-Hembeek, où seront réunis tous les aspects d’aménagement durable

5. Ouvrir les boulevards du Centre et certains boulevards de Laeken, un dimanche par mois aux vélos, aux joggeurs et aux rollers

6. Encourager et améliorer la participation des citoyens, notamment en organisant à dates régulières un accueil à l’Hôtel de Ville des nouveaux habitants. Accueil à la fois solennel, informatif et festif.

27.06.2006

Energies renouvelables – Séance d’information

 

Mardi 27 juin 2006 à 19h30

La Ville de Bruxelles et l’Institut Bruxellois pour la Gestion
de l’Environnement (IBGE) vous invitent à une soirée
d’information gratuite sur les énergies renouvelables.

Salle des Conférences / Hôtel de Ville de Bruxelles /
Grand-place – 1000 – Bruxelles

Dans un contexte d’Utilisation Rationnelle de l’Energie, cette conférence permettra de montrer que des technologies comme le chauffe-eau solaire, les applications photovoltaïques, les chaudières à bois sont tout à fait possibles à Bruxelles… pour chauffer la maison, l’eau sanitaire ou encore produire de l’électricité !
Infos : Service Eco-Conseil – Tel : 02.2793180 – Mail :urb.ecoconseil@brucity.be
Infos générales : APERe (Association pour la Promotion des Energies Renouvelables) – 02.2187899 – http://www.apere.org

IBGE : 02.7757575 – http://www.ibgebim.be

16.05.2006

Faire de Bruxelles une ville phare en matière de développement durable
Jeudi dernier, le 11 mai , la section locale Ecolo à la Ville de Bruxelles a tenu une conférence de presse de présentation des candidats pour les élections communales de 2006 et des priorités pour les 6 prochaines années.

Vous souhaitez en savoir plus ? Découvrez les candidats et le programme en deux clics : www.bruxelles.ecolo.be et http://www.bruxelles.ecolo.be/images/programme.pdf

Bonne lecture et à bientôt
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18.04.2006

Politique d’asile de la Belgique et occupation d’église
ECOLO ET GROEN ! VEULENT UNE REPONSE POLITIQUE CLAIRE ET HUMAINE
Les vacances de Pâques ont vu la multiplication d’initiatives de sensibilisation de la population et du monde politique à la situation vécue par les sans-papiers, notamment via l’occupation d’églises, voire comme c’est le cas à Namur, de mosquée ou de maison de laïcité.

Ecolo et GROEN! rappellent leur total soutien aux sans-papiers, qui utilisent une manière pacifique et mesurée pour attirer l’attention sur leur situation. Les deux partis verts se réjouissent également de l’aide matérielle et politique apportée par des citoyens, des associations, des syndicats, des paroisses, des mosquées ou des associations laïques au combat des sans-papiers : celles-ci sont dignes de la tradition humaniste et démocratique de notre pays et des combats sociaux qui ont conduit, notamment, à la construction de notre sécurité sociale comme instrument de solidarité.

L’occupation de lieux symboliques vise à dénoncer une situation intolérable, résultat d’une stratégie de pourrissement menée de façon délibérée par le Ministère de l’Intérieur, et cautionnée par l’aile gauche du Gouvernement. Depuis des mois, les sans-papiers, et en particulier ceux qui sont actifs dans l’action collective, sont victimes d’intimidation et voient leurs conditions de vie se dégrader. Pendant ce temps, le Ministre DEWAEL multiplie les déclarations vexatoires et les décisions indignes des principes démocratiques qui devraient, selon nous, guider son action politique.

En enfermant des familles avec enfants (et même s’il annonce une amélioration des conditions de détention de ces familles), en supprimant les aides à ces familles, en encourageant de facto la clandestinité de ces demandeurs d’asile, en les empêchant de se former ou de travailler, en éloignant sans crier gare des familles parfois installées et intégrées depuis plusieurs années, en laissant des demandeurs d’asile pendant des années sans réponse par rapport à leur demande d’asile ou de recours, la Belgique viole de façon flagrante la Convention européenne des droits de l’homme et la Convention internationale relative aux droits de l’enfant de l’ONU, à laquelle elle dit pourtant adhérer. Pour les Verts, cette politique est un véritable gâchis, intolérable, qui appelle de la part de tous les partis démocratiques et du Gouvernement fédéral un sursaut. Dans ce contexte, ECOLO et Groen ! formulent des propositions précises pour une politique d’asile et de séjour sur le territoire  plus humaine mais aussi plus efficace.

Le texte complet de la conférence de presse est disponible aurpès de sandrine.couturier@ecolo.be ou au 02/549.84.18
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22.02.2006

Régularisation – Proposition de loi
Proposition de loi établissant des critères et une procédure de régularisation de certaines catégories d’étrangers résidant sur le territoire belge, et modifiant la loi du 15 décembre 1980 sur l’accès au territoire, le séjour, l’établissement et l’éloignement des étrangers.
( déposée par Marie Nagy – Députée)
Résumé
La proposition de loi vise à établir une procédure et des critères de régularisation clairs et permanents.

Pourront demander à bénéficier d’une régularisation de leur séjour, les étrangers qui séjournent en Belgique et qui se trouvent dans une des situations suivantes:

1° soit ont demandé la reconnaissance de la qualité de réfugié, sans avoir reçu de décision exécutoire ou sans qu’un arrêt du Conseil d’Etat ne soit intervenu dans la procédure de recours à l’encontre de cette décision exécutoire, dans un délai de trois ans ;

2° soit ne peuvent, pour des raisons indépendantes de leur volonté, retourner dans le pays dont ils ont la nationalité;

3° soit sont gravement malades ou handicapés ;

4° soit ont développé des attaches sociales durables dans le pays ou se trouvent dans une situation humanitaire;

5° soit disposent d’un projet de contribution socio-économique en Belgique

Une Commission des régularisations indépendante, composée de trois membres – un magistrat, un avocat, et un membre ong – prend des décisions sur les demandes introduites, après avoir pris en considération l’avis rendu par le parquet sur l’ordre public et celui du Ministre de l’Intérieur sur la sécurité nationale.

Les demandes de régularisation sont introduites auprès du bourgmestre de la localité où séjournent les demandeurs, qui transmet, après enquête de résidence, à la Commission des régularisations.

Pour consulter les développements et détails de la proposition de loi, cliquez  ICI
ou visitez le site de la chambre (doc 51 2328/001).

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02.02.2006

Geler ou réguler les loyers ?
ECOLO n’a pas attendu les dernières crispations du marché locatif pour réfléchir à la manière de résoudre le problème d’accès au logement auquel les plus précarisés mais aussi de plus en plus de ménages moyens sont confrontés en Wallonie et à Bruxelles.  Les constats sont les mêmes dans les deux régions : cherté du loyer, qualité médiocre des logements, marché locatif privé trop exigu…  Pour des ménages de plus en plus nombreux, cela se traduit par une part trop importante de leurs revenus consacrée au logement.

Après les constats, les solutions : pour Ecolo, il faut d’une part, arriver à mettre sur pied un cadastre des loyers de référence, une sorte d’argus selon les villes et selon les quartiers. D’autre part, il convient de limiter la possibilité d’augmenter le loyer à chaque changement de locataire en liant cette augmentation soit à la hausse du coût de la vie, soit à des améliorations apportées au logement. En outre, l’enregistrement des baux doit être rendu obligatoire et gratuit et l’information sur les loyers plus importante et plus transparence.

Ecolo a déposé, voici plusieurs mois, des propositions de loi afin de mettre ces solutions en pratiques mais malheureusement elles restent coincées dans les tiroirs profonds des assemblées sans que l’on veuille même en discuter.

Je suis donc plutôt satisfaite aujourd’hui des récentes déclarations de la Ministre de la Justice sur son intention de bloquer les loyers et de voir les choses commencer à bouger.

Toutefois, la proposition qui consiste à geler les loyers est intéressante mais elle ne peut évidemment qu’être temporaire, cela implique dès lors que dès le début de la mesure, soient annoncées sa durée et son échéance de fin, afin d’éviter des éventuels effets pervers.

Une autre solution, régulièrement proposée, est celle de « l’allocation loyer ». Cette mesure peut se révéler efficace dans certains cas, mais elle ne peut se transformer en « prime aux loyers élevés », en prime aux bailleurs, il faut donc encadrer les hausses de loyer.

Aujourd’hui, cette situation revêt de l’urgence sociale. Elle touche une frange de plus en plus importante de la population, en effet si les revenus se sont accrus de 100, les loyers ont augmenté de 140 ces dernières années. Des mesures doivent être prises impérativement, sur tous les fronts, pour répondre à cette crise.

Un argument qui est souvent avancé concernant la cherté des loyers, est qu’ils le sont pourtant bien moins qu’à Londres ou Paris. Pour ma part, je serais curieuse de savoir si les locataires, en particulier à Bruxelles, qui éprouvent des difficultés à boucler leurs fins de mois, se réjouissent d’un tel état de fait.

Marie Nagy
Députée

La Proposition de loi est consultable sur le site Internet de la Chambre (www.lachambre.be, avec le numéro de la proposition de loi : doc. 51 – 1788) ou être obtenue auprès de Sandrine Couturier (sandrine.couturier@ecolo.be)