Le secteur des titres-services : socio-économiquement primordial et à protéger !

Ce 28 février, un article de « Het Laatste Nieuws » donnait quelques chiffres-clés sur le secteur des titres-services :

  • Entre 2006 et 2012, le nombre de personnes travaillant avec les titres-services a doublé arrivant à 151.137 : sur 25 travailleurs en Belgique, un est payé avec des titres-services !
  • Il existe 2529 entreprises agréées pour prester chez plus de 920.000 utilisateurs.
  • 97,4% des personnes travaillant avec les titres-services sont des femmes.
  • La moitié des personnes travaillant avec les titres-services sont âgées de plus de 40 ans.
  • 96% des personnes travaillant avec les titres-services ont maximum un diplôme de l’enseignement secondaire.
  • Un tiers des personnes travaillant avec les titres-services sont des étrangers.
  • Un ménage sur cinq utilise les titres-services.
  • Les seniors sont de plus en plus nombreux à utiliser les titres-services.

Ces chiffres sont très parlants ! Tout d’abord, les titres-services sont d’une importance sociale capitale : ce sont les groupes les plus marginalisés qui parviennent à travailler grâce à et instrument : les femmes, les personnes de plus de 40 ans, les personnes peu diplômées et les étrangers. En principe, 60% des travailleurs engagés pour les titres-services doivent être des allocataires sociaux. L’objectif n’est pas atteint mais 4 travailleurs sur 10 étaient dépendants de l’aide sociale. Ceci rend l’instrument beaucoup moins cher pour l’Etat qu’il n’y paraît à premier abord. Ainsi, en 2012 les compensations de l’Etat sur les titres-services s’élevaient à 1,86 milliards d’euros. Si on soustrait  ce qui n’est pas payé en allocations sociales diverses et les impôts payés par les travailleurs sur leur salaire, la facture finale ne s’élève plus qu’à 500 à 635 millions d’euros ! C’est le tiers du coût total !

L’utilisation de plus en plus importante des titres-services par les seniors leur permet également de pouvoir rester plus longtemps chez eux, ce qui correspond à leur désir et confort et ce qui, accessoirement, coûte bien moins cher que le placement en maison de repos.

Au niveau économique, ils procurent énormément d’emplois. Ce sont des emplois qui ne sont pas délocalisables et de très nombreuses familles y font appel. Malgré l’augmentation du prix en 2012, 65.000 nouvelles personnes ont commencé à utiliser les titres-services cette année-là.

Lors de la 6ème réforme de l’Etat, il a été décidé de régionaliser cet outil. C’est une bonne opportunité pour adapter à la réalité bruxelloise les réformes nécessaires pour ce secteur :

  • Améliorer la qualité d’emploi et de la relation de service.
  • Améliorer la complémentarité entre services prestés dans le cadre des titres-services et les services agréés d’aide aux familles et aux personnes âgées.
  • Soutenir davantage les organisations qui affichent une meilleure « performance sociale » (qualité de l’emploi offerte, qualité de la relation de service) que les autres.

Cependant, pendant ces réformes, il faudra impérativement avoir à l’esprit l’importance sociale et économique du secteur afin d’augmenter le potentiel de cet instrument pour les populations qui en bénéficient.

Ce mardi 18 mars à 19h30 dans les locaux d’Ecolo Place Flagey, j’organise justement une soirée d’information au sujet des titres-services, avec des spécialistes qui pourront nous éclairer sur ce thème afin de répondre le plus possible aux questions se rapportant aux évolutions récentes des prix et à la régionalisation à venir. Ce sera également l’occasion de mieux sentir les réalités et préoccupations des employés et employeurs bruxellois du secteur. N’hésitez pas à venir et à faire circuler l’information.

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