Une police de proximité vera-t-elle le jour à la Ville de Bruxelles?

Lors du débat au conseil communal du 3 novembre dernier, l’opposition et la majorité ont salué la volonté de réforme de la police dont l’objectif est de réorganiser la police de proximité dans la zone de Bruxelles-Capitale-Ixelles »>la zone de Bruxelles-Capitale-Ixelles. Il s’agit d’un défi fondamental pour la démocratie, celui de la sécurité à laquelle tout citoyen aspire. Des dysfonctionnements de la police ont été mis en évidence dans le rapport introductif présenté par le Bourgmestre et réalisé par la police elle-même: problèmes de leadership dans les districts et les divisions, absentéisme dans les structures territoriales, déficiences dans l’encadrement, répartition inadaptée des personnels entre les services centraux et les services décentralisés, manque d’implication dans la vie du quartier, etc. La situation est donc préoccupante. Ce que j’attends de cette réforme, c’est l’amélioration du fonctionnement de la police pour renforcer la sécurité dans les différents quartiers : ici ce sont les attaques à main armée des magasins, les vols dans les maisons, la prostitution, le deal ; là ce seront les troubles de voisinage ou l’insécurité routière. Et cette amélioration doit se faire dans le respect des citoyens. Au nom du groupe Ecolo-Groen j’ai souligné les éléments positifs suivants à cette reforme: -la création d’une direction générale de la territorialité -la réorganisation des interventions qui ne seront plus faites au départ du seul commissariat central, ce qui devrait aboutir à des interventions plus rapides -l’augmentation du nombre d’interventions, en véhicule, à vélo et à

pied -des nouveaux commissariats ouverts 24h/24 et 7j/7 (nous sommes loin des promesses électorales du MR, mais nous allons dans la bonne direction). – les policiers recrutés en remplacement des départs seront affectés aux tâches de proximité. -des diagnostics plus précis faits par quartier, plus en relation avec les problématiques locales. L’accent de la réforme est mis sur le rôle important des commissariats et antennes de quartier et l’approche de police de proximité. J’ai souligné un point qui me semble important, celui de la polyvalence des commissariats, je demande que les commissariats qui ne seront pas ouverts 24 heures sur 24 voient leur plage horaire élargie et que les citoyens y trouvent un maximum de services, sans parler de l’importance de l’accès via internet. La réussite de la police de proximité nécessite aussi une réflexion sur la « culture » de la police : être respectée et respecter les droits des citoyens. Pour moi il importe de faire en sorte que les jeunes Bruxellois intègrent notre police. Actuellement, seuls 28 % de nos policiers habitent la Région bruxelloise ! Or la police doit ressembler à la ville où elle exerce ses missions et bien en connaître les quartiers. Le changement dans la « culture » de la police est essentiel. Il doit faire l’objet de mesures concrètes et d’évaluations régulières. De bonnes formations sont également indispensables L’accueil, l’attention aux victimes, la prévention par la connaissance du terrain, le suivi des infractions et la transparence dans les résultats obtenus, le contrôle interne, me semblent très importants et je serai vigilante à leur mise en œuvre. J’aurai l’occasion de revenir sur cette réforme, dans la mesure notamment où nous ne connaissons pas son coût! Il ne peut s’agir que d’une énorme opération de déménagement du commissariat de la rue Marché au charbon, mais de la création de nouveaux commissariats et d’antennes pour assurer à chacun un service de proximité. Or le coût principal serait constitué d’un nouveau bâtiment de 30.000 m² pour loger les services centraux.Quel est le budget pour le personnel, pour le matériel ? Le Bourgmestre n’a pas voulu répondre, il s’est contenté de dire que l’opération se fera sur 4 exercices budgétaires.

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