Enjeux autour de l’avenir urbanistique du Quartier Européen, et inquiétudes sur l’état du Parc de Bruxelles

Cette lettre d’info portera sur les séances du Conseil Communal qui se sont déroulées les 19 octobre et 9 novembre derniers. Les thèmes traités seront : l’avenir urbanistique du quartier européen ; l’état du parc de Bruxelles ; la constatation des infractions urbanistiques ; les comptes de la Régie Foncière ; l’aménagement du plateau du Heysel.

Lors de ces deux séances, j’ai interpellé, au nom du groupe Ecolo, les échevins responsables de l’Urbanisme et des Espaces verts.

Au Conseil Communal du 19 octobre, j’ai posé des questions à l’échevin de l’Urbanisme sur l’évolution du quartier de la rue de la Loi. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de Développement International de Bruxelles (PDI), l’élaboration d’un Plan Particulier d’Affectation du Sol (PPAS) a été lancée par la Ville. La philosophie générale du PPAS devrait venir concrétiser réglementairement la proposition Portzamparc. Cette proposition de reprofilage de la rue de la Loi a été retenue à l’issue d’un concours d’urbanisme récent. Dans ce cadre, la rue de la Loi devrait devenir plus mixte, et intégrer davantage de logements. Cela dit, certains aspects du projet laissent perplexes. Les habitants des quartiers environnants (quartier nord-est…), et leurs associations, s’inquiètent ainsi des impacts sur les quartiers du doublement de la densité qu’autoriserait le reprofilage de la rue de la Loi.

Toujours au Conseil Communal du 19 octobre, j’ai interrogé l’échevin responsable des Espaces verts sur l’état du Parc de Bruxelles et sur les mesures de gestion que la Ville doit prendre pour que ce parc soit entretenu comme il le mérite. Il faut savoir que la Ville a installé dans ce parc, pourtant classé, une zone de stationnement pour des véhicules de service des espaces verts de la Ville. Cela dénote clairement une certaine désinvolture.

Au Conseil Communal du 9 novembre, j’ai interrogé l’échevin de l’Urbanisme sur la manière dont la Ville constate les infractions aux permis. J’ai interrogé l’échevin via l’exemple de la Place Rouppe en plein cœur de Bruxelles. Un immeuble y a été démoli sans autorisation. Dans sa réponse, l’échevin de l’Urbanisme a mis l’accent sur la rapidité de réaction de ses services. Par contre il a reconnu que des problèmes se posaient parfois pour des plaintes adressées à la police. Conclusion, si vous êtes témoins d’une infraction en matière d’urbanisme, il faut vous adresser directement au service de l’Urbanisme de la Ville.

Le Conseil Communal a également adopté les comptes de la Régie foncière de la Ville. Eléments à noter : la forte hausse des recettes de la Régie, ce qui est dû à l’indexation des loyers à l’index. Du côté des dépenses il y a surtout, l’explosion du coût de l’énergie. En réponse à ma question sur cette augmentation, l’échevin responsable a indiqué que des mesures de sensibilisation des locataires, tel que le « défis Energie » ,le remplacement des lampes, voire des chaudières… étaient en cours. A suivre donc.

Débat également autour du règlement du concours pour la désignation du bureau conseil pour l’aménagement du Plateau du Heysel. Ce concours est organisé par la Ville. 8 bureaux ont été retenus pour concourir. Le programme du concours est complètement cadenassé : centre de congrès de minimum 3.500 places, shopping-center de 100.000 m², salle de spectacle polyvalente de 15.000 places, pour ne citer que quelques exemples. Il sera intéressant de voir le « business plan » de cette opération pour avoir une idée du financement nécessaire. Le jury comporte trois échevins de la Ville, ainsi que le Bourgmestre. Toute l’opération est pilotée par la société Excs, filiale du Palais des Expositions, elle-même asbl issue de la Foire de Bruxelles.

Lors de cette même séance, Catherine Lemaître au nom du groupe Ecolo a interrogé le Collège sur la politique menée face au phénomène inquiétant mais pourtant relativement peu étudié des « bandes urbaines ». Il importe de mieux comprendre la problématique pour pouvoir y faire face de la manière la plus adéquate et durable qui soit. En ce sens la Ville a passé une convention avec l’association Ba Ya Ya ; l’association réalisera pour la Ville un travail sur le sujet à Neder-Over-Heembeek.