Après avoir vécu pendant 12 années à Watermael-Boitsfort, nous avons décidé avec mon compagnon et mes enfants, de venir vivre au centre ville, le cœur de Bruxelles ! Nous avons alors reconverti un bâtiment industriel désaffecté, une ancienne imprimerie, dans le cadre d’un achat collectif. Il s’agissait pour nous d’un choix politique, écologique et de qualité de vie. Nous avons alors recyclé une ancienne imprimerie en l’inscrivant dans une dimension de développement durable.

photo2En 2000 je décide de quitter une maison traditionnelle bruxelloise pour occuper un vaste bâtiment industriel dans le cadre d’un projet mixte. L’objectif du groupe d’autopromotion auquel j’ai participé pour y arriver, était de réaliser, à partir des potentialités de l’immeuble, une rénovation qui s’inscrive dans le développement durable. Nous voulions également que l’immeuble présente une mixité de fonctions pour permettre notamment son intégration dans la vie du quartier.

Houblon_toiture Notre quartier du centre-ville a connu une forte évolution. En effet, il a été abandonné de toute intervention publique pendant 30 ans. Avec le contrat de quartier « Rempart des Moines », il s’est dès lors inscrit dans une dynamique de réhabilitation, avec la requalification de l’espace public, de nouveaux équipements tels que salle de sport, parc ou école. Des logements y ont été construits par la Société de Développement Régional (SDRB), par la Ville de Bruxelles, par le Fonds du Logement ou par de nouveaux habitants. Nombre de logements ont aussi été rénovés ou créés suite à larénovation d’anciens immeubles industriels, nombreux dans ce quartier. Avec notre projet, nous nous inscrivions dans cette dynamique de rénovation. Nous voulions que l’immeuble soit fortement ouvert vers le quartier, en contact avec les voisins et qu’il contribue à l’animation de la rue.

photo Le bâtiment en lui-même présente une valeur patrimoniale puisque la façade Art déco et certains éléments intérieurs sont sur la liste de sauvegarde du patrimoine et sont susceptibles d’être un jour classés. Entre temps un nouveau contrat de quartier est en cours, celui du « Jardin aux Fleurs » et la demande des habitants est d’avoir des arbres, des espaces verts améliorés, des crèches, des écoles, des aménagements pour les personnes plus âgées du quartier et une réduction de l’impact des voitures.

Très concrètement, le développement durable, dimension constitutive du projet, se concrétise ici par :

  • la volonté de recycler un immeuble existant dans le respect de ses spécificités architecturales
  • la réutilisation des matériaux et la limitation des démolitions au seul souci de dégager l’intérieur d’îlot pour le transformer en jardin
  • la remise en service d’une grande citerne d’eau pluviale
  • l’aménagement d’une « toiture verte » favorisant la rétention des eaux de pluie et améliorant l’isolation thermique
  • la mixité des fonctions : l’immeuble accueille une salle polyvalente mise à disposition pour diverses activités sociales et culturelles, deux bureaux d’architecte, une ASBL et 24 lofts occupés par quelque 54 personnes dont des familles avec des enfants
  • l’aménagement d’un local destiné au parking des quelques 80 vélos
  • l’installation de 94 m2 de panneaux photovoltaïques. Ces panneaux produisent environ 835 kWh ce qui représente 25 % de la consommation des ménages concernés
  • la porte donnant accès au jardin et au garage a été confiée à un collectif d’artistes « Entrabendo  » qui a peint un graph pour animer la rue et contribuer à l’expression d’un art urbain

photo3Vivre au centre ville, c’est redécouvrir l’urbanité, jouir de la proximité de mon lieu de travail, des lieux culturels, des commerces, etc. Ma voiture ne me sert presque plus car j’effectue la plupart de mes déplacements à pied, à vélo ou en transport en commun.

Le choix est donc bien un choix politique pour participer au quotidien à un autre mode de vie moins consommateur en temps et en énergie et qui apporte le plaisir quotidien de la vie en ville !