Il est urgent de croiser les expertises entre défenseurs du patrimoine et experts énergétiques du bâtiment !

Vendredi dernier, le 7 février, j’ai organisé un petit séminaire sur la protection du patrimoine et sa rénovation.

Tout le monde s’accorde sur la nécessité de sauvegarder et mettre en valeur notre patrimoine. C’est pourquoi il existe des réglementations diverses comme le classement, la liste de sauvegarde, l’inventaire mais aussi simplement les permis d’urbanisme ou autres règlements. Néanmoins, une fois qu’il est protégé, le patrimoine doit pouvoir être, selon les cas, réaffecté ou rénové de façon à répondre au mieux aux exigences actuelles de confort, notamment en matière de consommation énergétique. En effet, à quoi sert de rénover le patrimoine s’il est mis sous cloche et, parce qu’il n’est pas utilisé ou habité, le laisser se dégrader inexorablement ?

Débattre de cet équilibre entre protection, rénovation, réaffection du patrimoine était l’objectif majeur du séminaire. J’ai donc réuni des spécialistes du patrimoine, de l’urbanisme, des architectes et ingénieurs ayant mené des travaux de rénovation dans des bâtiments classés et des personnes de l’administration en charge de ces matières. Les échanges ont été intenses et fructueux. Pour le moment, je retiendrai les conclusions suivantes :

– Il faudrait évaluer et simplifier la législation en matière de protection du patrimoine, améliorer l’information et éventuellement l’aide pour les maîtres d’ouvrage lorsqu’ils constituent un dossier pour un bien classé ou en liste de sauvegarde.

Lorsque l’avis de la Commission Royale des Monuments et des Sites est nécessaire ou souhaitable, le travail avec cette institution devrait commencer en amont. Le nouvel outil qu’est le plan de gestion patrimoniale sera peut être un bon instrument pour ce faire.

Les performances énergétiques qu’il faut atteindre pour accéder à certains subsides (comme l’appel à projet pour les bâtiments exemplaires) devraient être modulables pour le patrimoine.

– Il faut absolument pouvoir tenir compte des aspects architecturaux mais aussi économiques et sociaux dans la rénovation. La faisabilité économique pour la protection du patrimoine et pour les investissements économiseurs d’énergie est de première importance, surtout pour les propriétaires privés.

– La question environnementale est fondamentale mais elle ne doit pas piétiner la culture. Par contre la mise sous cloche ou le maintien à l’origine du patrimoine ne sont pas des options. Il faut stimuler la créativité pour répondre aux deux types d’exigences.

Mais outre ces conclusions, ce qui m’a le plus frappé est le manque de dialogue et d’expertise croisée entre les experts patrimoine et les experts énergie. Il est primordial de vulgariser le PEB et toutes les mesures dérogatoires prévues pour le patrimoine, de renforcer la formation sur le patrimoine et l’architecture pour les experts en rénovation mais également d’intégrer structurellement une expertise énergétique dans les organismes de défense du patrimoine, de rédiger et de diffuser des vademecum sur les différents règlements, etc.

Je continuerai à suivre cette matière et à faire des propositions concrètes dans ce sens. N’hésitez pas à les nourrir de votre expertise.

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