La prison de Haren, lieu de punition mais aussi de réinsertion!

Ce mardi 3 septembre, la Régie des bâtiments et le comité d’accompagnement du projet de nouvelle prison à Haren ont pour la première fois communiqué sur le visage qu’aura la nouvelle prison. Elle se veut être une prison de nouvelle génération avec des espaces verts, des vitres incassables au lieu de barreaux, des lieux de détentes, de sport, de formation professionnelle, des infrastructures adéquates pour recevoir les familles des détenus, des cellules individuelles avec installations sanitaires, etc. Certains journaux en ont fait leur une mais à mon étonnement, ils ne se sont pas du tout posés les bonnes questions. Les journalistes ont plutôt été dans le sensationnel en comparant la nouvelle prison avec un hôtel de luxe.
Je tiens donc à rappeler quand même quelques données de base pour la réflexion. La prison est certes une punition. Ceci se traduit par une confiscation de la liberté de déplacement. Et  la prison est également un lieu de réinsertion et doit préparer à celle-ci. La grande majorité des détenus seront amenés à quitter la prison après 5, 10 ou 30 ans et deviendront, un voisin, un collègue, le parent d’un camarade de classe, etc. L’objectif n’est donc pas d’en faire des personnes plus dangereuses après la prison qu’avant,  bien au contraire.
Les conditions de détentions inhumaines comme l’on connaît dans certaines prisons belges, outre une violation de la dignité humaine, favorisent également les récidives. D’après un article paru dans l’Express en avril 2012, plus de quatre condamnés sur dix qui sont libérés de prison retournent plus tard derrière les barreaux. Une étude ayant suivi des détenus libérés sur une période de trois ans (2003-2005) montre que 44,1% des condamnés libérés sont retournés en prison. Plus de la moitié d’entre eux endéans les deux ans.  De plus, la moitié des condamnés réincarcérés retournent ensuite au moins deux fois en prison. Ce n’est quand même pas l’objectif des prisons de se re-remplir elles-mêmes et de laisser en société des personnes encore potentiellement dangereuses!
Par opposition, la probabilité pour les personnes en détention limitée ou sous surveillance électronique de retourner ensuite en prison est beaucoup plus faible. Elle est même réduite de moitié pour la surveillance électronique. J’invite donc ces journalistes, responsable en partie de la construction de l’opinion publique, à se poser les bonnes questions et à réfléchir à l’objectif réel des prisons. En Norvège, où l’accent est radicalement mis sur la réhabilitation plutôt que sur la punition, la récidive est de 25%. Voyez ce petit reportage à ce propos. Les propos de Gérard De Coninck, criminologue, ancien directeur des prisons d’Ittre et de Lantin, dans un article d’avril 2012 vont dans le même sens: « Trop de sécurité tue la sécurité ». Il faut trouver, dit-il, un équilibre entre sécurité liée aux barreaux et portiques et sécurité liée à l’ambiance. « Là où les surveillants ont de bons contacts avec les détenus, il y a beaucoup moins de conflits, de problèmes.  »
Par ailleurs, je continue à attirer l’attention que la nouvelle prison de Haren ne doit pas être une punition pour les Harennois! Comme je l’ai déjà écrit précédemment , il faut mettre en place de bonnes solutions en matière de mobilité, de coordination entre les parties impliquées, d’emploi, afin que ce projet soit réellement une opportunité plutôt qu’un boulet pour Haren.

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