La Ville ne doit pas freiner la politique régionale pour améliorer la qualité de l’environnement et réduire la pression automobile!

Tous les ans, depuis 1995, la dynamobile est organisée pendant une semaine en juillet. Il s’agit d’un voyage à vélo à la découverte de régions d’Europe accessibles à des familles, à partir de Bruxelles. C’est un événement européen militant, festif et convivial qui à chaque étape de son voyage interpelle des hommes et femmes politiques locaux sur l’importance de développer une mobilité favorable aux cyclistes.

Ce jeudi 18 juillet matin, c’était le départ traditionnel dans la cour de l’Hôtel de Ville de Bruxelles. Comme première étape, les associations de cyclistes francophones (le GRACQ) et néerlandophones (le fietserbond), outre souhaiter un bon voyage à cette caravane cycliste, en ont donc profité pour interpeller l’échevine de la mobilité à la Ville de Bruxelles Els Ampe, présente pour l’occasion.

Et ils ont mis à plat de la politique cyclable de l’échevine et mis les points sur les i :

– « Chaque habitant doit pouvoir choisir librement son mode de déplacement. » Tout d’abord, ce respect au droit à polluer coûte la mort à 800 personnes annuellement, 25 fois plus que les accidents de la route. Questions du GRACQ : « Qu’êtes-vous prête à faire pour diminuer cet impact, à part le nier ? Est-ce que ce sont, selon vous, des morts inévitables, des êtres humains à sacrifier sur l’autel de la liberté absolue de rouler en polluant où et quand on veut? Bref, quelle valeur (économique) accordez-vous à la vie humaine, et à la qualité de vie à Bruxelles ? Trouvez-vous que les être humains ont la liberté de nuire à leurs semblables, et que c’est le rôle du politique de les y encourager ? » Par ailleurs, cette politique électoraliste de « non-choix » n’est pas possible sur un espace et des voiries réduites où, pour la sécurité de tous, il faut fixer des priorités, réserver des espaces aux moins pollueurs, piétons et cyclistes.

– « L’ouverture de nouvelles bandes de circulation pour les voitures (comme sur la rue de la Loi face au Parlement fédéral) améliore la fluidité du trafic automobile et permet une réduction des émissions de CO2. » En créant deux files de voitures au lieu d’une, les émissions de polluants sont doublées à cet endroit. Ce n’est pas difficile à comprendre mathématiquement, surtout quand on déplace de quelques dizaines de mètres la file, inévitable à cause des feux de signalisation au carrefour suivant.

– « Il est impensable de céder une des trois bandes automobiles du boulevard Poincarré aux cyclistes, comme décidé par la ministre Grouwels pour achever la cyclabilisation de la Petite Ceinture. » Les alternatives proposées par le cabinet de l’échevine ne tiennent pas la route. Il est déjà difficile de

rendre la politique régionale plus progressive en termes de mobilité. Si, quand on y arrive, la Ville freine, on ne s’en sortira pas ! De nouveau le mot à Bernard Dehaye, président du GRACQ : « Retenez que les cyclistes sont soit des automobilistes en moins dans les files ou des passagers en moins dans les transports en commun aux heures de pointe. Dans tous les cas, la société y gagne. Et puis, ce serait absurde de nous pousser à reprendre notre voiture, pour nous ajouter dans les bouchons en augmentant la pollution. Vous ne trouvez pas ? Vouloir résumer la mobilité à la fluidité du trafic automobile, n’est-ce pas soit de l’électoralisme à courte vue, soit un manque de vision globale ? Bref, je sais qu’il n’est pas facile de vous faire changer d’avis, mais j’ai néanmoins essayé de vous fournir quelques arguments susceptibles de vous faire évoluer vers un monde meilleur, un monde où la liberté de chacun s’arrête avec respect où commence celle des autres. »

La réponse de l’Echevine Ampe fut une répétition de son credo, elle souhaite que tout le monde puisse circuler à Bruxelles: voitures, vélos, transports en commun, sans vraiment définir de priorité. Elle est restée très vague sur ses projets concrets, notamment sur son opposition à la réalisation de la piste cyclable sur le boulevard Poincarré.

Merci pour ce bel exposé, ces questions perspicaces, audacieuses voir insolentes mais respectueuses et posées dans l’intérêt des Bruxellois ![nggallery id=6]

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2 Responses

  1. Philippe Degand

    Des réflexions intéressantes sur les conditions du changement modal figurent dans
    .

  2. Masson

    Bonjour ,

    La promotion des pistes cyclables , c’est très bien : je ne parle pas des pistes cyclables trop nombreuses de 10 mètres avant un feu qui permettent à la région en les additionnant de nous faire croire à un grand réseau cyclable à Bruxelles .

    Ou en sont les VILOS pour Haren ???

    Denis