Aspria doit réduire l’ampleur de son projet près de la forêt de Soignes

Aspria est une entreprise spécialisée dans les clubs privés de sport et bien-être: fitness, piscine, remise en forme, détente. Elle a le projet de construire un nouveau club dans le sud de Bruxelles, près de la forêt de Soignes, avenue du Pérou, en face de l’Hippodrome de Boitsfort. Le projet concerne dès lors les communes de Bruxelles-Ville, Uccle et Watermael-Boisfoirt. Déjà propriétaire de trois clubs de sport à Bruxelles, elle souhaite construire sur ces 4 hectares plusieurs piscines intérieures et extérieures, des studios de sport et de yoga, un centre de détente, des bars, un restaurant ainsi que l’aménagement de neuf terrains de tennis et un hôtel de 39 chambres. Tout cela est mis à disposition des membres pour plus de 160 euros mensuels.

Un projet avait déjà été soumis en 2011 mais rejeté. Une deuxième demande a été introduite, répondant à certaines des objections émises auparavant. L’enquête publique s’est déroulée, les habitants se sont mobilisés contre le projet et la commission de concertation a eu lieu le 1er avril.

J’ai assisté à cette commission particulièrement concourue avec 136 personnes inscrites et une pétition de 536 signatures. Les habitants étaient majoritairement contre le projet et bien accompagnés de leurs avocats. Aspria était également présent avec ses architectes et leur avocat.

Les habitants se sont exprimés pour indiquer leurs inquiétudes sur l’ampleur du projet, la réduction de l’espace verts, les gabarits, la conformité à la prescription du Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) concernant les équipements de plein air, les parkings, la circulation, les évènements, les imprécisions dans les données, le caractère lénifiant du rapport d’incidence, réalisé il y a plus de deux ans…

La concertation a durée 2 heures, ce qui est également exceptionnel.

J’y ai personnellement prôné la réduction de l’ampleur du projet, le respect du site et du quartier résidentiel qui le borde, la nécessité d’avoir une étude d’incidence actualisée, de résoudre les problèmes de mobilité et de se conformer aux prescriptions d’affectation du sol qui prévoient des zones de sports ou de loisirs de plein air : « ne peuvent être autorisés que les actes et travaux nécessaires à l’affectation de ces zones ou complémentaires », ce qui n’est pas le cas d’un hôtel ou de salles d’événements. Il faut également garantir, conformément au PRDD, une meilleure protection de la biodiversité puisque l’on se trouve dans un grand espace vert et le bâti passerait de 1500 m² à plus de 13.000. Le projet ne tient pas non plus compte de l’affectation choisie depuis pour l’Hippodrome de Boitsfort.

Heureusement, la majorité des présents ont émis un avis négatif. Je continuerai à suivre ce projet.

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2 Responses

  1. Stevens

    Marie Nagy était venue à notre rencontre en septembre 2012 lors de la fête de l’avenue du Pérou, organisée par le comité de quartier Solvertsport qui voulait ainsi marquer par un débat politique l’opposition virulente du quartier au premier projet de la société Aspria.
    Marie Nagy avait alors déjà clairement exprimé son point de vue : ne tolérer qu’un projet respectant le Pras, les caractéristiques environnementales très particulières du site, le fragile équilibre de sa biodiversité ainsi que le cadre de vie paisible des riverains.
    En mars 2014, lors de la nouvelle demande de permis qui hélas n’a pas pris en compte les observations des riverains ni les contraintes réglementaires, Marie Nagy a sans tergiverser réaffirmé son soutien a ceux de plus en plus nombreux à être opposés au projet d’Aspria.
    Elle a participé en personne à la commission de concertation et s’est rendue disponible pour écouter les riverains. Elle a aussi contribué à faire entendre notre point de vue aux différents responsables communaux.

    Merci Mme Nagy pour la sincérité de votre engagement

    • Marie

      Merci pour ce commentaire! Et bravo pour votre vigilance citoyenne, cela fait de Bruxelles une ville où l’on a envie de vivre!