Palais de justice de Bruxelles : chronique d’une mort annoncée

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Carte blanche

Anne Dirix, Marie Nagy et Vincent Lurquin Parlementaires bruxellois Ecolo
Ces dernières années, les occupants du Palais de justice de Bruxelles ont pu assister au déménagement des différents tribunaux qui y étaient abrités. Ainsi, les tribunaux et Cour du travail, les justices de paix, les tribunaux de police, les tribunaux de la jeunesse, le tribunal du commerce et récemment, les tribunaux civils ont déserté leur implantation séculaire. Ne restent que les cours et tribunaux correctionnels, la cour d’appel et la Cour de cassation.
Pourquoi cette chronique d’une mort annoncée ? Par qui futelle décidée ? Pourquoi condamner aujourd’hui un
monument que, hier encore, le gouvernement demandait qu’il soit reconnu comme patrimoine mondial de l’Unesco,
engagement solennel étant pris qu’il continue à assumer son rôle de lieu de justice ?

Face à ces interrogations, une seule réponse : la nécessaire sécurisation du bâtiment. Mais alors pourquoi avoir
déménagé tous les tribunaux n’ayant pas besoin de mesures particulières de sécurité laissant au sein du Palais
l’ensemble des juridictions pénales pour qui une sécurité maximale doit être assurée ? L’argument sécuritaire : « Un
faux nez ! », s’exclame avec force le bâtonnier de l’Ordre français des avocats de Bruxelles.
Sans nier, ni négliger les nombreux problèmes qui existent au Palais de justice, notre proposition est simple et
impertinente à la fois : et si on en faisait du Palais un… Palais de justice.

Plusieurs arguments nous mènent à cette proposition. Le premier est symbolique : quelle image voulons-nous donner
de la justice ? Si le Palais de justice n’accueille plus la justice et si les cours et tribunaux sont disséminés un peu
partout dans des salles d’audience aseptisées aux alentours de la place Poelaert, ne serait-ce pas faire de la justice,
pour le citoyen, une sorte de réalité diluée et impalpable. En des temps où certains reprochent à l’institution son
manque d’efficacité et de présence, supprimer le symbole de la justice au coeur de la ville reviendrait à encourager ce
sentiment.

Un second argument est lié à un autre débat concernant un autre déménagement : celui des prisons de Saint-Gilles,
de Forest et de Berkendael à Haren. Interrogé sur ce projet, le ministre de la Justice a répondu : « Nous allons prévoir
de nouvelles infrastructures : une salle pour le tribunal d’exécution des peines, pour la chambre du conseil et la
chambre des mises en accusation ainsi qu’une salle hautement sécurisée où, le cas échéant, pourront se tenir des
sessions de cours d’assises ». Il nous semblerait particulièrement déplacé, tant au niveau symbolique qu’au niveau
des droits de l’homme, qu’un tribunal rende justice dans une prison… Cette décision semble elle aussi s’inscrire dans
ce mouvement d’abandon du Palais : qu’y resterait-il si on lui enlevait les juridictions d’instruction, d’exécution des
peines et la cour d’assises ?

Ces interrogations se renforcent encore à la vue du processus pervers auquel on assiste : les autorités abandonnent
l’entretien du Palais, ce qui entraîne des dégradations rapides qui auront un coût lors de sa remise en état… pour
ensuite s’offusquer de l’état dans lequel il se trouve. Certains n’hésitent pas à parler d’un agenda caché. Et si le
problème est d’ordre budgétaire, pourquoi taire cette évidence : la décentralisation des activités de la justice a un coût
que certains estiment plus important que le réinvestissement du Palais de justice par les tribunaux qui l’ont quitté. Le
meilleur exemple reste les loyers excessifs versés pour occuper des bâtiments dont l’Etat n’est pas propriétaire.
Bien entendu, nous ne nions pas que le Palais de justice est un bâtiment datant du XIXe siècle et qu’il semble évident
qu’il ne peut plus répondre et correspondre aux besoins actuels sans être réaménagé : il doit s’adapter à la modernité
de la justice dans son informatisation, la nécessaire accessibilité des greffes, des conditions de travail acceptables…
Mais cela ne peut signifier lui enlever sa raison d’être : celle d’être le lieu où justice est rendue. Enfin, nous ne
pouvons pas ne pas prendre en compte sa valeur patrimoniale hors du commun.

Il est urgent d’enfin associer acteurs judiciaires, architectes, experts mais aussi riverains et citoyens à un véritable
processus de réappropriation pour avoir une vision d’ensemble des besoins et usages d’un Palais de justice moderne,
des travaux à réaliser et des coûts afférents. Si le gouvernement considère qu’il s’agit là d’une affaire courante, nous
ne le pensons pas. Appel est lancé pour que le Palais de justice de Bruxelles ne devienne pas un bâtiment classé…
sans suite.

n.c.

Le Soir

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