Quel sera le rôle de la Région bruxelloise dans le cadre de l’achat par la SFPI de 23 immeubles de la Commission européenne ?

Le 29 mars dernier, le journal L’Écho nous apprenait que l’État fédéral, à travers la Société fédérale de participations et d’investissement (SFPI), souhaitait acheter des bureaux à la Commission européenne pour 1 milliard d’euros. On parle d’un achat de 23 immeubles situés dans le quartier européen, d’une superficie totale de 350.000 m2 dans le quartier Léopold, soit un peu plus de 2.850 euros/m2. Le plus grand bâtiment du portefeuille serait le gigantesque complexe de bureaux situé rue de la Loi 130.

L’opération d’achat se déroulerait en deux temps. Dans un premier temps, l’acquisition se ferait par la SFPI. Dans un second temps, le portefeuille serait attribué par tranches pour le rénover et le redéployer en collaboration avec des promoteurs immobiliers.

Selon le même article, cette opération en deux temps permettrait au gouvernement régional bruxellois, à la Ville de Bruxelles et aux communes d’Etterbeek et d’Ixelles de piloter la transformation du quartier européen. Il est question, pour les autorités, d’obliger les sociétés immobilières à transformer les bureaux en complexes hybrides comprenant à la fois des bureaux, des habitations sociales et des commerces.

La Commission européenne, de son côté, ferait migrer une partie de ses services vers des bâtiments moins énergivores.

La SFPI espère lancer le redéploiement du parc immobilier d’ici à 2026 et les premières rénovations devraient être achevées en 2028. Les surfaces concernées donnent le tournis et aiguisent sans doute les appétits.

Aujourd’hui j’ai interrogé le Ministre-Président concernant l’implication de la Région dans ces transactions immobilières et sur ce que sera son rôle dans cette opération voici sa réponse:

La Région, la Ville de Bruxelles et les communes d’Ixelles et d’Etterbeek ont développé une vision partagée pour le quartier européen. Celle-ci vise une transformation à différents niveaux pour améliorer la qualité de vie en général, par le biais d’une série de lignes directrices et d’axes de redéveloppement dont les traits principaux sont :

– l’introduction de la mixité avec 50 % de logements, de l’équipement et des commerces ;

– l’amélioration des espaces publics et des intérieurs d’îlot avec une dédensification là où c’est le plus pertinent ;

– une densité globale inchangée ;

– le renforcement de l’axe culturel avec un circuit muséal pour les piétons entre les deux grands pôles que sont le Mont des Arts et le Cinquantenaire ;

– et l’axe des parcs en renforçant la maille verte.

Il faudra voir quelle sera la réelle capacité d’intervention régionale, dans un quartier où la valeur économique des biens est une des plus élevées de la Région. Cliquer ici pour la vidéo