Plastique à usage unique: un grave impact sur l’environnement.

Ce matin en Commission de l’Environnement du Parlement Bruxellois, j’ai eu l’occasion d’intervenir à propos de la très préoccupante question de l’utilisation du plastique et en particulier des plastiques à usage unique.Deux éléments récents ont retenu mon attention à ce sujet, hier dans le journal Le Soir un article intéressant indiquait que la Turquie dévient le centre de traitement des déchets plastiques européens, depuis qu’en 2018, la Chine et d’autres pays asiatiques, aient arrêté d’acheter ces déchets pour les traiter. Selon l’article la Belgique à envoyé 85.843 tonnes de déchets plastiques en 2019, pour une valeur d’exportation de 10,4 millions d’euros. À titre de comparaison en 2017 29.000 tonnes avaient été envoyées.

Il importe aussi de dire que la Turquie ne dispose pas de cadre législatif suffisant pour encadrer le traitement de ces déchets et cela se fait au détriment de l’environnement et sur la santé des populations locales.Autre élément de réflexion est celui de l’utilisation du plastique à usage unique pendant la crise du Covid-19 : les sacs et produits à usage unique se sont multipliés dans le cadre des “take-away” ou les masques “chirugicales” que l’on jette partout ou les gants en plastique pour des raisons de lutte contre la contagion.

En Région bruxelloise un projet “Zéro Déchet” est en train de se mettre en place pour inviter les administration régionales et les communes pour réduire l’utilisation de plastique à usage unique. La Région s’est dotée aussi sous la législature précédente d’un Plan de Gestion des Ressources et des Déchets , qui amorce une transition vers une économie circulaire et qui introduit une interdiction progressive de l’utilisation des sacs plastiques à usage unique depuis septembre 2017.

Si l’usage du plastique est omniprésent , son utilisation ne tient pas compte des “externalités négatives” en particulier sur la quantité des déchets produits, leur durée de vie (400 ans), la difficulté de leur retraitement et la pollution notamment marine et de microorganismes. Le futur gouvernement fédéral doit se pencher sur cette question à l’occasion de la transposition de la Directive Européenne de 2018. Les normes de produit , la prise en charge des dégâts engendrés par l’utilisation peu rationnelle du plastique représentent une réelle urgence environnementale.