Quel impact la mega prison de Haren ?

Dans le cadre de la réunion de la Commission de Concertation sur le cahier de charges de l’étude d’incidences pour le projet de construction d’une mega prison à Haren j’ai exprimé le point de vue suivant :

– Le choix d’implantation de cette prison, rue du Witloof à Haren, sur 18 hectares est un mauvais choix, dicté uniquement pour des raisons économiques et qui vient encore enclaver l’entité de Haren. plavix 75 mg Celle-ci est déjà entourée par les voies du chemin de fer, dont le diabolo, par le dépôt de la Stib. Ce site est situé à plus de 7 km du Palais de Justice, dans une zone peu desservie par les transports en commun et déjà congestionnée par le trafic entrant à Bruxelles, via le Ring, le Boulevard de la Woluwe et la Chaussée de Haecht.

– L’étude d’incidence peut envisager l’option zéro, on ne réalise pas ce projet à cet endroit, voir une alternative plus réduite et le maintien d’une maison d’arrêt ou plus sur le site des prisons de Saint-Gilles, Forest et Berkendael. La question des transferts des prisonniers et des visites des avocats étant impactées trop négativement par la localisation à Haren.

-L’étude d’incidence doit appréhender de manière complète et très précise les problèmes liés à la mobilité et les solutions préconisées ! Le cahier de charges se base sur une étude de mobilité réalisée il y a quelques années qui ne constitue pas une base suffisante pour aborder la question. La congestion et la saturation des voies concernées, le transfert des détenus, l’accès des travailleurs, des visiteurs, des bénévoles, des avocats, des transferts de malades etc doivent être envisagés en détail. Les solutions en transport en commun doivent être précises, chiffrées, budgétées et programmées dans le délai de construction éventuelle de ce projet.

-L’étude d’impact socio-économique doit comporter aussi l’aspect coût pour la zone de police de Bruxelles-Capitale de l’implantation de la prison sur le site de Haren.

-Les documents, y compris l’étude d’incidence elle-même doivent être disponibles dans les deux langues.

-Le comité d’accompagnement doit être élargi à des représentants des habitants ou de leurs associations, à des représentants du secteur de la justice, magistrats, avocats ainsi que de la police.

D’autres points de vue ont été exprimés que je partage aussi, la sauvegarde d’un espace vert utile aux habitants, 300 arbres vont disparaître, ainsi que des terres agricoles, tant prisées en Région urbaine. Se pose aussi la question de l’impact du chantier lui-même qui viendra perturber un quartier déjà très impacté par le bruit ambiant (avions, tgv, ring).

La Région et la Ville de Bruxelles devront démontrer qu’au delà du projet lui-même et de toutes ses implications en matière de politique pénitentiaire, compétence fédérale, elles peuvent en tout les cas faire valoir une conception de l’aménagement du territoire et de la protection de l’environnement durable et compatible avec le bien être des habitants !

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